Le Maroc devient le deuxième actionnaire « régional » de la BAD, derrière le Nigeria
A en croire Jeune Afrique, le Maroc est monté dans le capital de la Banque africaine de développement (BAD), devenant le deuxième actionnaire « régional » derrière le Nigeria. Le royaume a réglé le premier versement de sa souscription prévue dans le cadre de l’augmentation de capital de la BAD.
Selon les dernières données financières de la BAD, analysées par Jeune Afrique, le royaume détenait au 31 décembre 2020 un total de 5,46 % des droits de vote au prorata de sa participation au capital, au sein du conseil d’administration, derrière le Nigeria (13,56 %), mais devant l’Égypte (3,8 %), l’Afrique du Sud (3,36 %) et l’Algérie (3,3 %). Un an auparavant, Le Caire (5,65 %), Pretoria (5,1 %), Alger (4,6 %) et même Abidjan (3,74 %), devançaient Rabat (3,61 %) au capital de l’institution dirigée par le Nigérian Akinwumi Adesina.
Aussi, le Maroc a réalisé dès le 27 novembre dernier le premier versement de sa part du capital, d’une valeur de 23,44 millions d’unité de compte (environ 32 millions de dollars), débloquant ainsi l’allocation de sa part des nouvelles actions émises. Il en va de même pour le Nigeria, moyennant le versement, en juillet, d’environ 79 millions de dollars, ce qui a entraîné l’augmentation de ses droits de vote, qui n’étaient que de 9,37 % en décembre 2019.
Le Maroc est l’un des principaux bénéficiaires des financements de la BAD, dont les engagements dans le royaume, entre 1978 et 2019, ont représenté un total de plus de 11 milliards de dollars.