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Guinée équatoriale : au moins 98 morts et 615 blessés après plusieurs explosions dans un camp militaire

De nombreux cadavres, mais aussi des survivants, ont été extirpés des décombres lundi, au lendemain de quatre terrifiantes explosions accidentelles ayant ravagé un camp militaire et des quartiers alentour à Bata, en Guinée équatoriale, faisant grimper le bilan provisoire de ce drame à 98 morts au moins et 615 blessés.

Trois enfants âgés de 3 et 4 ans ont notamment été extraits vivants des ruines d’habitations et transportés à l’hôpital, selon la TVGE, télévision d’Etat qui dépend du ministère de l’Information.

Le président Teodoro Obiang Nguema a blâmé des fermiers voisins pour un écobuage mal maîtrisé et la « négligence » des militaires chargés de surveiller l’arsenal du camp de Nkoa Ntoma, dans la capitale économique du pays.

Les très puissantes déflagrations, espacées de longues minutes en plein après-midi, ont littéralement ravagé les édifices du camp abritant des militaires des forces spéciales et des gendarmes, ainsi que leurs familles, et éventré ou aplati d’innombrables maisons des quartiers environnants.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des habitants de Bata ont assuré à l’AFP que des édifices continuaient de se consumer et que des détonations de faible puissance étaient encore perceptibles de temps à autre.

La TVGE a diffusé en boucle des images de secouristes ou simples civils extirpant des corps de ruines encore fumantes. Ici, des hommes transportent un cadavre dans un drap jaune au milieu d’un amas de morceaux de béton et de tôles, là un civil dépose le corps inanimé d’un enfant sur le plateau d’un pick-up…

 

Scènes apocalyptiques

La veille, la chaîne publique avait montré de nombreux enfants, femmes, hommes et vieillards fuyant, parfois portés ou claudiquant, dans un paysage de désolation encore enveloppé d’épaisses volutes de fumée et de poussière après les terrifiantes déflagrations.

Dans un hôpital de Bata, de nombreux blessés, certains à même le sol et sous perfusion, ont reçu de premiers soins dans une ambiance de chaos.

Le président Obiang a ordonné une enquête et « lancé un appel à la communauté internationale à soutenir la Guinée équatoriale ».

Le vice-président Teodorin Obiang est apparu longuement dimanche et lundi, arpentant les décombres et visitant les blessés à l’hôpital, entouré d’une poignée de ses habituels gardes du corps israéliens.

La Guinée équatoriale est l’un des pays les plus fermés d’Afrique, voire du monde et le régime de Teodoro Obiang Nguema est régulièrement accusé d’atteintes aux droits humains par ses opposants et des organisations internationales.

(AFP)

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