Barrage sur le Nil: la réunion de Kinshasa s’achève sans accord
Les ministres des Affaires étrangères d’Egypte, d’Éthiopie et du Soudan ont clôturé sans accord mardi leurs négociations à Kinshasa sur le barrage que l’Éthiopie construit sur le Nil et qui suscite des tensions avec les deux autres pays, situés en aval du fleuve.
Initialement prévues pour durer deux jours, dimanche et lundi, les discussions se sont clôturées mardi sans qu’un compromis soit trouvé entre les trois protagonistes, réunis sous la médiation du chef de l’État de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine (UA).
Malgré plusieurs heures consacrées à son élaboration, le lapidaire communiqué final lu par Marie Tumba Nzeza, ministre congolaise des Affaires étrangères, n’a apporté aucun élément pouvant attester d’une avancée dans les discussions sur le Grand barrage de la Renaissance (GERD).
L’Éthiopie « menace les peuples du bassin du Nil, et le Soudan directement », a déclaré devant les journalistes Mariam Al Mansoura Elsadig Almahdi, ministre soudanaise des Affaires étrangères, à l’issue des négociations.
« Nous espérons que le jugement du président Tshisekedi puisse mettre fin à (…) ces négociations interminables et insuffisantes où la partie éthiopienne met tout le monde devant le fait accompli, d’une façon qui viole clairement le droit international et les principes de bon voisinage », a-t-elle ajouté.
Les négociations de Kinshasa constituent « le premier pas sur lequel le président Tshisekedi va bâtir les alternatives et les approches de travail » dans la feuille de route et le calendrier qu’il définira pour la suite, a expliqué à la presse David Tshishiku, chef des experts congolais.