Pedro Sánchez débute une mini-tournée en Afrique
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez doit se rendre jeudi et vendredi en Angola et au Sénégal pour renforcer la lutte contre l’immigration clandestine et les relations commerciales avec l’Afrique, où l’Espagne se sent « sous-représentée ».
Accompagné par les dirigeants de nombreuses entreprises, le responsable socialiste commencera cette mini-tournée en Angola – pays engagé dans un processus de diversification de son économie afin de réduire sa dépendance au pétrole – où il sera reçu par le président Joao Lourenço.
Il s’envolera ensuite pour le Sénégal, partenaire crucial dans la lutte contre l’immigration clandestine, dont il rencontrera le président Macky Sall.
Depuis l’an dernier, l’archipel espagnol des Canaries est débordé par l’afflux de milliers de migrants partis des côtes nord-ouest de l’Afrique sur des embarcations de fortune et Madrid tente de convaincre les pays d’origine de rapatrier ces migrants.
Dans le cadre de la première visite en six ans d’un chef de gouvernement espagnol au Sénégal, M. Sánchez rendra visite à la soixantaine de policiers espagnols collaborant avec les autorités locales contre les réseaux de passeurs.
Il rencontrera également les militaires espagnols soutenant depuis le Sénégal l’opération militaire française Barkhane contre les organisations jihadistes au Sahel.
Et cette mini-tournée en Afrique doit l’aider à avancer ses pions sur un continent où elle se sent « clairement sous-représentée « , et où la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni ou le Portugal, dans le cas de l’Angola, ont un avantage considérable, a déclaré récemment la secrétaire d’État au commerce extérieur, Xiana Méndez.
« Nous voulons faire de cette décennie, la décennie de l’Espagne en Afrique », a martelé fin mars Pedro Sánchez.
Selon des statistiques officielles, l’Afrique a représenté de janvier à novembre 2020 6% des exportations espagnoles et 7% des importations. Un chiffre modeste, mais supérieur au commerce extérieur espagnol avec l’Amérique latine, qui est pourtant une priorité (4,3% et 4,8%).