Assassinat de Thomas Sankara: la justice burkinabè décide de la mise en accusation de l’ex-président Blaise Compaoré
Ce mardi, le tribunal militaire de Ouagadougou a décidé de la mise en accusation de l’ex-président Blaise Compaoré pour attentat à la sureté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres dans le dossier de l’assassinat de l’ancien chef de l’État Thomas Sankara.
Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Blaise Compaoré, est poursuivi pour complicité d’assassinat, recel de cadavres, attentat à la sureté de l’État. Au total, 14 personnes doivent comparaître devant le tribunal dans ce dossier.
Le 15 octobre 1987, après quatre années au pouvoir, Thomas Sankara est tué avec douze de ses compagnons alors qu’il se rend à un conseil des ministres extraordinaire, les regards ne se tournent pas seulement vers Blaise Compaoré, son successeur à la tête du Burkina Faso.
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Un crime qui devait faire l’objet d’une prescription 10 ans après. Mais c’est sans compter sur la détermination de Mariam, la veuve Sankara, qui va porter plainte contre X pour assassinat en septembre 1997.
Une plainte sans suite puisque pendant les 27 années du pouvoir de Blaise Compaoré, la mort de Thomas Sankara était un sujet mis sous l’éteignoir.
Mais, les choses vont très vite évoluer en 2014 lorsque le président burkinabé (qui vit aujourd’hui en exil en Côte d’Ivoire) est renversé lors d’un soulèvement populaire.
Il faut attendre mars 2015, cinq mois après la chute de Blaise Compaoré pour que la plainte soit relancée suivi de la réouverture d’un dossier de crime sans véritable enquête, ni accusé.
(avec RFI)