L’Afrique du Sud reprend la vaccination au Johnson & Johnson
L’Afrique du Sud va reprendre mercredi sa campagne de vaccination, deux semaines après sa suspension du Johnson & Johnson en raison de craintes concernant le risque de caillots sanguins, a annoncé son ministre de la Santé lundi.
Les vaccinations dans le pays ont pris beaucoup de retard: D’abord le vaccin britannique AstraZeneca avait été écarté début février, suite à des doutes sur son efficacité contre le variant local du coronavirus, et les doses achetées par Pretoria revendues à d’autres pays africains. Ensuite, cette suspension du Johnson & Johnson américain mi-avril, suite à des cas de caillots sanguins constatés aux Etats-Unis.
Désormais, dans la foulée de l’avis favorable la semaine dernière de l’agence sud-africaine du médicament (Sahpra), le gouvernement sud-africain va reprendre la première phase de ses vaccinations, qui ambitionne de protéger les 1,2 million soignants du pays.
« Il a depuis été établi qu’il existe une chance pour un million de développer des caillots sanguins après avoir été vacciné », explique Zweli Mkhize dans son communiqué. « Vu la très faible probabilité, les régulateurs partout dans le monde ont recommandé l’utilisation continue de ce vaccin », ajoute-t-il.
Le gouvernement a obtenu suffisamment de doses, auprès des américains Johnson & Johnson mais aussi Pfizer, pour inoculer « au moins 45 millions de personnes résidant en Afrique du Sud », réaffirme le ministre dans son communiqué, sans préciser de date butoir. Jusqu’ici le gouvernement évoquait mars 2022.
« Les débuts ont été difficiles pour notre pays concernant le déploiement de la vaccination, reconnaît-il, mais malgré tous les défis auxquels nous avons été confrontés, nous gardons des perspectives positives, tant pour la reprise de la santé publique que pour l’économie en général ».
A ce jour, l’Afrique du Sud a officiellement recensé plus de 1,5 million de cas et plus de 54.000 décès. Le nombre total de vaccinés, qui figurait sur le bilan Covid quotidien publiqué par le ministre, n’y figure plus depuis quelques jours.
(AFP)