Corruption aux JO: l’ancien patron de l’athlétisme international, Lamine Diack, retour au Sénégal
L’ancien patron de la Fédération internationale d’athlétisme Lamine Diack a pu retourner au Sénégal lundi. Son premier voyage depuis 2015.
L’ancien patron de l’athlétisme mondial, Lamine Diack, est rentré lundi soir au Sénégal pour la première fois depuis des années et sa mise en cause dans une vaste affaire de corruption présumée autour du dopage en Russie, a appris mardi l’AFP auprès d’un membre de sa famille.
Lamine Diack, 87 ans, ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF, 1999-2015), a été accueilli par sa famille à sa descente d’avion en provenance de France, a confié ce proche, s’exprimant sous couvert d’anonymat en raison du caractère privé de ce retour. « Il n’était plus rentré depuis sa mise en examen » en 2015, a-t-il dit.
Lamine Diack a depuis été condamné par la justice française à quatre ans de prison, dont deux ferme, et 500 000 euros d’amende pour corruption et abus de confiance. Il a fait appel de cette condamnation et la date d’un nouveau procès reste à fixer.
Mais c’est sa mise en examen dans une autre affaire, encore non jugée, qui l’empêchait de rentrer au Sénégal. Il s’était vu confisquer son passeport dans le cadre du contrôle judiciaire imposé par les juges. Dans ce second dossier, M. Diack est mis en examen depuis le 27 mars 2019, toujours pour corruption, dans le cadre des attributions des JO 2016 à Rio et 2020 (désormais en 2021) à Tokyo, mais aussi dans les processus d’attribution des Mondiaux d’athlétisme de Pékin en 2015, puis des Mondiaux 2017 et 2019, pour lesquels le Qatar était candidat.
Une caution de 500 000 € payée en partie par un club de foot sénégalais
La juge chargée des investigations a récemment levé son interdiction de quitter le territoire contre le versement d’une caution de 500 000 euros correspondant à l’amende encourue, et à condition qu’il continue de répondre aux convocations judiciaires.
Un club de football sénégalais réputé, le Jaraaf de Dakar (championnat d’élite), a vendu une partie de son patrimoine foncier pour payer la caution, a affirmé à l’AFP son président Cheikh Seck. Lamine Diack a été à deux reprises président du Jaraaf, dans les années 1970 et 2000.