La France suspend ses opérations militaires conjointes avec les force maliennes
La France « a décidé de suspendre les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes », après le récent coup d’Etat du 24 mai et « dans l’attente de garanties » sur un retour des civils au pouvoir à l’issue d’élections prévues en février, a annoncé jeudi le ministère des Armées.
Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, Emmanuel Macron avait affirmé que la France retirera les 5.100 militaires présents sur place si le pays allait « dans le sens » d’un islamisme radical.
Lancée en 2012, l’opération Barkhane est destinée à aider le Mali à faire face à une poussée djihadiste dans le nord du pays. Celle-ci a plongé le pays dans une crise sécuritaire, avant de s’étendre au centre du Mali. A l’unisson avec l’Union européenne, Paris a dénoncé un « coup d’Etat inacceptable » mardi dernier, après l’arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane, décidée par l’homme fort du pays, le colonel Assimi Goïta.
« Au président malien Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j’avais dit : ‘l’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie !’ Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerais », a mis en garde le président français, à l’occasion d’un voyage au Rwanda et en Afrique du Sud.