Le cigarettier British American Tobacco soupçonné de « paiements douteux » en Afrique
Le cigarettier britannique British American Tobacco (BAT) est soupçonné d’avoir réalisé des centaines de « paiements douteux » dans dix pays africains, durant cinq ans, afin d’influencer les politiques de santé et de nuire à ses concurrents.
Dans un rapport publié mardi 14 septembre, l’ONG Stop accuse ainsi le géant mondial du tabac d’avoir distribué plus de 600 000 dollars (environ 510 000 euros) sous forme d’argent, de voitures ou de dons de campagne à des dizaines de responsables politiques, législateurs, fonctionnaires, journalistes et employés d’entreprises concurrentes entre 2008 et 2013.
L’ONG anti-tabac, lancée en 2018 par le milliardaire et ancien maire de New York Michael Bloomberg, entend dénoncer « les stratégies trompeuses de l’industrie du tabac » et proposer des « moyens » de lutter contre son influence. Cette organisation est dirigée collectivement par l’Université de Bath (Royaume-Uni), le Centre mondial pour la bonne gouvernance dans la lutte anti-tabac (Thaïlande) et l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires (Paris).