Mali veut se doter d’une école de guerre pour « renforcer son autonomie »
Le Mali va se doter d’une école de guerre pour renforcer son autonomie sécuritaire, a annoncé le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, dans son adresse à la nation, à l’occasion du 61e anniversaire du pays.
Selon le chef de l’Etat, le Mali voudrait ainsi acquérir la capacité de fournir lui-même une « formation de haut niveau aux officiers supérieurs de la chaîne de commandement. Cette école permettra de doter les forces de défense et de sécurité d’un outil efficace de réflexion, de recherche et d’analyse des questions stratégiques. Une expertise indispensable pour faire face aux défis et enjeux liés à la planification et à la conduite des opérations », rapporte l’Agence Ecofin.
En proie à une situation sécuritaire particulièrement instable dans ses parties nord et centre-nord, le Mali à l’instar des autres pays du Sahel, fait face à des attaques terroristes depuis la fin de la rébellion touarègue, en 2012. Une situation qui place le pays ouest-africain en première ligne dans la lutte contre le terrorisme, rappelle le même média.
Pour pallier les difficultés rencontrées par l’armée nationale, le pays est soutenu depuis le début de sa guerre contre le terrorisme, par plusieurs milliers de soldats français de l’opération Barkhane et près de 12 000 Casques bleus, précise la même source.
Cependant, leur inefficacité à mettre fin à la crise sécuritaire pousse les autorités à redoubler d’efforts pour l’amélioration des capacités de sa chaîne de commandement militaire, surtout dans un contexte de redéploiement de l’aide militaire française dans le pays, note le même média précisant que pour le gouvernement de Transition, l’objectif à long terme est d’avoir une armée autonome capable de faire face à tous les défis sécuritaires.
Depuis plusieurs semaines, la junte militaire est au cœur d’une polémique en raison d’un présumé accord conclu avec le groupe de mercenaires russes Wagner pour la formation de ses soldats. Ces informations, par ailleurs non niées par les autorités malienne, ont suscité une vives réactions aussi bien du côté de la France que de la communauté internationale qui préviennent que cela pourrait affecter leurs relations avec le Mali.
« On ne peut pas nous empêcher d’envoyer des gens être formés dans un pays donné parce qu’un autre pays ne veut pas. On est obligé de nous interroger : ne faut-il pas avoir de plan B », avait réagi pour sa part le Premier ministre Choguel Maïga, le 16 septembre dernier.
(avec Agence Anadolu)