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Dakar: Naissance de l’Académie des sciences religieuses, sociales et politiques

L’Académie africaine des Sciences Religieuses, Sociales et Politiques(AASRSP) dont l’ambition est de perpétuer l’héritage de l’intellectuel sénégalais Alioune Diop (1910-1980), promoteur de la revue Présence africaine, a été officiellement lancée, samedi, lors d’une cérémonie organisée à Dakar.

L’idée de création de l’Académie des sciences religieuses, sociales et politiques avait été discutée lors du Colloque international « 50 ans après Vatican II, l’Afrique et l’héritage d’Alioune Diop : le dialogue des religions et les défis du temps présent », organisé à Dakar en janvier 2016.

Des laïcs chrétiens engagés et des religieux et parmi des participants des non chrétiens, se sont par la suite réunis en vue de réfléchir sur la façon de poursuivre l’intuition d’Alioune Diop, tenant compte des défis du temps présent.

Cette académie qui se veut « panafricaine, d’Afrique et de Madagascar, et ouverte sur le monde », aura son siège à Dakar. D’initiative laïque et autonome, indique un communiqué de ses promoteurs, l’entité est « œcuménique dans son organisation, (mais) non confessionnelle dans le choix de ses membres. »

« Par sa nature, elle est une institution de réflexion et de recherche, privilégiant comme méthode la transdisciplinarité. », ajoutent-ils.

Ses activités de réflexion concernent les problèmes majeurs de notre société dans les domaines religieux, social, politique, scientifique, culturel et environnemental. Ainsi, la dimension intellectuelle et spéculative de l’académie sera nourrie par l’expérience pratique, notent-ils.

Dans cette perspective, elle compte notamment défendre le pluralisme religieux et culturel, « en assumant au sein de l’église et de la société une fonction de veille, d’ouverture et de dialogue multiconfessionnel. », selon les promoteurs.

Le président du Conseil Pontifical pour la Culture, Gianfranco Cardinal Ravasi, a souligné, à cet égard, que l’Afrique peut et doit être à l’avant-garde du dialogue. Car, estime-il, « c’est en Afrique que se jouent en grande partie les destinées d’une société marquée par la réflexion, le respect et l’échange et non par l’ignorance, la violence et l’intimidation.  »

 » L’Afrique ne peut se limiter à imiter d’autres modèles de dialogues. Mais elle doit s’en inspirer pour ouvrir le chemin afin que d’autres continents puissent un jour l’imiter à leur tour », a-t-il dit.

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