Algérie : la 4e vague du covid-19 s’installe dans le pays
La quatrième vague de Covid-19, qui faisait tant peur aux autorités algériennes, a commencé depuis quelques semaines, selon le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), le Dr Fawzi Derrar.
« La courbe de la vague épidémique a commencé à monter, pas de manière rapide, mais au rythme des vagues précédentes », a-t-il affirmé, dimanche 14 novembre, dans une déclaration sur le plateau de la chaîne TV privée « Echourouk news ».
Cette situation, a-t-il expliqué, « était attendue » au regard de la situation mondiale et compte tenu de l’attitude de la population qui continue à bouder le vaccin.
La courbe des contaminations dans le pays continue de monter, depuis quelques jours, atteignant même le nombre de 140 cas et 6 décès quotidiennement, après avoir descendu au-dessous de la barre de 70 cas par jour au début du mois d’octobre dernier.
Cette hausse des contaminations inquiète sérieusement les autorités et le ministère de la Santé qui ne cessent d’inciter les Algériens à se faire vacciner. Mais en vain.
Selon les chiffres communiqués la semaine dernière par le ministre Abderrahmane Benbouzid, seulement 11 millions d’Algériens sont vaccinés, dont moins de 5 millions ont pris deux doses et 6 millions d’autres se sont contenté de seulement une dose.
De ce fait, l’Algérie reste loin de son objectif de vacciner au minimum 20 millions de personnes pour tenter de réaliser l’immunité collective. Le 7 novembre courant, le ministre de la Santé a alerté les Algériens sur la nécessité de se faire vacciner, surtout que le pays risque de perdre « un stock de 13 millions de doses, dont la date de péremption est très proche ».
« Les gens doivent prendre conscience. Il y a des personnes en bonne santé, dont des célébrités au niveau national qui ont été emportées par le virus. Personne n’est à l’abri », a-t-il lancé, rappelant que seulement 24% de la population sont vaccinés.
«Nous avons aujourd’hui 12 à 13 millions de personnes qui pourraient être exposées et donc payer un lourd tribut à la prochaine vague. Je pense qu’on a encore quelques semaines pour, peut-être, rattraper et inverser la situation s’il y a une campagne de sensibilisation intensive », a indiqué l’organisation.