Mauritanie – Sénégal. Lancement des travaux du pont stratégique de Rosso
Les présidents sénégalais et mauritanien ont lancé mardi dans la ville mauritanienne de Rosso (sud-ouest) les travaux de construction d’un pont vital pour les échanges entre les deux pays voisins, a-t-on appris de source officielle.
Le pont doit relier Rosso-Mauritanie et Rosso-Sénégal, sur les deux rives du fleuve Sénégal qui coule entre les deux pays. La traversée de nombreux voyageurs, véhicules particuliers et transports de marchandises est actuellement assurée par des bacs plusieurs fois par jour.
Les dirigeants sénégalais et mauritanien Macky Sall et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani ont posé à Rosso-Mauritanie la première pierre de l’infrastructure dont les travaux, confiés à la firme chinoise « Poly China group », vont durer 30 mois, a indiqué l’Agence mauritanienne d’informations (AMI, officielle).
L’ouvrage « rendra plus fluides et renforcera considérablement les échanges économiques et commerciaux entre nos deux pays », a déclaré le président Ghazouani à Rosso en présence du chef de l’Etat sénégalais.
« La construction du pont de Rosso, infrastructure essentielle du corridor transcôtier entre Tanger et Lagos, passant par Casablanca, Nouakchott, Dakar et Abidjan, participe grandement à la mise en oeuvre de la politique d’intégration régionale » des Etats riverains, soulignait le gouvernement sénégalais à la veille de la signature, le 25 mars 2021, des contrats de construction de cet ouvrage, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS, publique).
En plus de constituer « une passerelle stratégique et économique entre la Mauritanie et le Sénégal », l’infrastructure « servira de trait d’union entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne », disait le gouvernement sénéglais.
L’édifice long de 1,4 km et large de 55 mètres a un coût global de 87,63 millions d’euros financés par les deux Etats, la Banque africaine de développement, l’Union européenne et la Banque européenne pour l’investissement.
« La construction du pont de Rosso vient en réponse à la demande croissante de transport sur le corridor reliant l’Europe et l’Afrique, passant par notre pays et la République du Sénégal, après que les bacs de Rosso, qui ont joué un rôle essentiel au cours des dernières décennies, n’arrivent plus à couvrir les besoins des flux de transport entre les deux rives du Fleuve Sénégal », a rapporté l’AMI.