Mali. Suspension des exportation de plusieurs denrées alimentaires en prévision d’un éventuel embargo
Le gouvernement de la transition malienne a décidé, lundi, dans un arrêté interministériel, de suspendre l’exportation du riz local, du maïs, des tourteaux de coton, du mil, du sorgho et de la graine de coton, jusqu’à nouvel ordre.
Selon l’arrêté interministériel, le gouvernement indique vouloir « sécuriser le ravitaillement des marchés nationaux en produits issus de l’agriculture ».
« L’exportation de la graine de coton, des tourteaux de coton, du mil, du sorgho, du maïs et du riz local est suspendue jusqu’à nouvel ordre », précise le document signé par le ministre de l’Economie et des Finances, Alousseini Sanou, ainsi que du ministre de l’Industrie et du commerce, Mohamoud Ould Mohamed.
Le document explique que « le directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence, le directeur général des douanes, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent arrêté qui sera publié partout où besoin sera ».
Des économistes expliquent que cette décision du gouvernement de la transition vise à protéger l’économie et prévenir contre un éventuel embargo des chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui se réuniront en session ordinaire le 12 décembre pour examiner les sanctions supplémentaires de la CEDEAO contre le Mali et la Guinée.
« Cette mesure vise à protéger l’économie locale. C’est ce qu’on appelle le modèle de protectionnisme de l’économie. Non seulement ça va encourager la consommation locale mais vise également à réduire le prix des produits et à prévenir contre tout embargo de la CEDEAO » a noté Ibrahim Mariko économiste au Centre Sènè d’Études Stratégiques, dans une déclaration à l’Agence Anadolu.
Les responsables de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest vont se réunir le 12 décembre courant en session ordinaire. Les chefs d’États de la CEDEAO ont chargé le président de la Commission d’examiner et de proposer des sanctions supplémentaires contre le Mali et la Guinée, si la situation persiste.
(Agence Andolu)