Afrique du Sud : la redistribution des terres sur la table du Parlement
Un quart de siècle après la fin du régime d’apartheid et l’indépendance de l’Afrique du Sud en 1992, les trois-quarts des terres agricoles du pays sont encore aux mains de la communauté blanche, qui ne représente que 8 % des 59 millions d’habitants.
Au Parlement, les députés de la majorité présidentielle se battent pour que cette inégalité soit résolue par l’adoption de la loi sur la redistribution des terres, avec ou sans compensation aux Sud-africains Noirs.
« Nous travaillons pour que les habitants de ce pays aient un accès équitable à la terre, car les modèles inégaux et biaisés en matière de propriété foncière ne peuvent pas durer », a déclaré le ministre de la Justice, Ronald Lamola.
Ce projet de loi a déjà été rejeté par 204 voix pour et voix 145 contre. Le projet discuté au Parlement prévoyait l’expropriation par l’Etat, sans indemnisation, de terres détenues en majorité par les blancs au profit de la majorité noire. La proposition de modification de la Constitution n’a pas recueilli la majorité des deux tiers auprès des 400 députés.
Parmi ses détracteurs, les députés du parti de l’Alliance démocratique, vu comme un parti de blancs. Toutefois, un projet de loi distinct portant sur l’expropriation est en cours d’examen au Parlement et devrait être voté l’année prochaine.
Une autre proposition sur la redistribution des terres est également à l’étude.