Afrique du Sud : L’ANC risque de perdre le pouvoir s’il n’accélère pas les réformes
Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, risque d’être évincé s’il n’accélère pas les réformes visant à améliorer les prestations du service public, a indiqué jeudi le vice-président, David Mabuza.
«Le gouvernement de l’ANC doit agir plus rapidement pour remédier aux lacunes des prestations de services, sinon il sera écarté du pouvoir», a mis en garde M. Mabuza lors d’une rencontre avec les chefs traditionnels de la province du Limpopo en préparation du 110e anniversaire du parti prévu samedi.
Il a admis que le rythme auquel l’ANC essayait d’améliorer la situation dans l’administration publique était très lent, ce qui décourage les électeurs de voter pour le parti.
«Le parti compte réagir après les critiques qui ont été exprimées dans ce sens. Nos municipalités et nos gouvernements provinciaux et national doivent répondre aux besoins de nos citoyens et accélérer les réformes», a-t-il poursuivi.
En novembre dernier, l’ANC a subi un revers sans précédent en ne franchissant pas la barre des 50 % des votes exprimés lors des élections locales pour la première fois depuis 1994.
Il a également perdu trois principales municipalités métropolitaines du pays, à savoir Johannesburg, Tshwane et Ekurhuleni, au profit de coalitions dirigées par le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA).