Le Maroc envisage une cryptomonnaie créée et garantie par la banque centrale
La ministre de l’Economie et des Finances du Maroc, Nadia Fettah Alaoui, a déclaré que son pays compte encadrer l’usage des monnaies virtuelles par une nouvelle législation. Précisant que son département examine aussi la possibilité de mettre en place une cryptomonnaie 100% marocaine, élaborée et garantie par Bank-Al-Maghrib, la banque centrale.
Ces annonces, faites lors d’une séance plénière des questions orales à la Chambres des représentants, interviennent dans un contexte où les cryptomonnaies sont interdites dans les transactions financières par la législation marocaine. Elles sont, pourtant, de plus en plus prisées dans le pays qui arrive au 24e rang du classement 2021 de l’indice d’adoption globale des cryptomonnaies de la société américaine de recherche Chainalysis.
En 2017, le ministère de l’Économie et des Finances et la banque centrale avaient mis en garde, dans une déclaration conjointe, contre les dangers de l’emploi des cryptomonnaies dans le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. « Les transactions effectuées via les monnaies virtuelles constituent une infraction à la réglementation, passible de sanctions et amendes », avaient-ils fait savoir.
Leader africain
Le Maroc est le premier pays de crypto-trading d’Afrique du Nord après que ses volumes d’échanges peer-to-peer (P2P) ont bondi à 6 millions de dollars en 2021.
Selon les dernières données de la société de paiements cryptographiques Triplea, ce volume d’échanges réalisé l’année dernière a permis au Maroc de se classer au premier rang des pays commerçants de crypto-monnaie d’Afrique du Nord. Sur l’ensemble du continent, le Maroc se classe derrière le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya.
Seuls quatre pays africains – le Kenya (8,52 %), l’Afrique du Sud (7,11 %), le Nigéria (6,31 %) et le Ghana (3,01 %) – ont des proportions plus élevées de leurs populations respectives qui possèdent des crypto-monnaies.
(médias)