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35è Sommet de l’UA. Les axes brûlants qui seront discutés par l’Organisation panafricaine

L’Union africaine (UA) tiendra, samedi à Addis-Abeba, son 35è sommet ordinaire dans un contexte marqué par la persistance de la menace de la pandémie de la COVID-19, des conflits, de la malnutrition et de la famine dans le Continent, des défis que l’Organisation panafricaine est appelée à relever.

Placé sous le thème «Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le Continent africain pour accélérer le développement du capital humain, économique et social», le Sommet de l’UA devra réfléchir sur des solutions appropriées pour relever ces défis et par la même atténuer les effets de la pandémie, qui a frappé de plein fouet les économies des pays africains, assurer la paix et la sécurité qui sont sérieusement menacées dans plusieurs régions d’Afrique et mettre un terme à la malnutrition et à la famine qui touchent plus de 281 millions d’Africains.

Pour la pandémie de la COVID-19, l’impact socio-économique sur les économies africaines s’est traduit par une récession jamais vue depuis des décennies. Le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a été clair : «L’Afrique a connu une baisse d’activité de l’ordre 2%, aggravée par un accroissement de l’inflation, un alourdissement du fardeau de la dette, ce qui risque de compromettre la reprise économique post-Covid-19 envisagée».

Citant des études menées par la Banque africaine de développement, M. Mahamat a affirmé qu’il faudra que l’Afrique mobilise 154 milliards de dollars pour apporter une réponse efficace à la crise économique engendrée par la pandémie de la Covid-19. «Dans ces conditions, nos attentes en matière de réalisation des ambitions de l’agenda 2063 seront sans doute révisées à la baisse», a-t-il déploré lors de la 40è session du Conseil exécutif préparatoire de ce Sommet.

Même son de cloche chez le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, qui a affirmé que le déclenchement de la pandémie de la Covid-19 a plongé le monde dans son plus grand marasme économique.

«A l’heure où l’Afrique vivait au rythme d’une mondialisation effrénée, la pandémie a stoppé net son élan et continue d’immobiliser le monde au fur et à mesure de l’apparition de nouveaux variants», a soutenu le ministre devant la 40è session du Conseil exécutif de l’Union.

L’autre défi qui pèse lourdement sur le Continent, c’est la prolifération des conflits dans plusieurs zones menaçant ainsi la paix et la sécurité de certains pays africains. «La paix et la sécurité sont sérieusement menacées dans plusieurs de nos régions et au sein de certains Etats membres (…) les menaces se dévoilent sous plusieurs visages : conflits intra-étatiques, expansion du terrorisme meurtrier au Sahel, dans la Corne de l’Afrique, dans les régions des grands Lacs et en Afrique australe avec une volonté affirmée de déstabilisation à grande échelle des Etats fragilisés par des déficiences en matière de gouvernance politique, économique et sociale», a affirmé le Président de la Commission de l’UA, déplorant la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernements qui se sont dangereusement multipliés ces derniers mois.

«Les effets combinés de ces différents facteurs négatifs avec ceux des dégradations écologiques génèrent d’importants flux de réfugiés et de déplacés internes, amenant ainsi au premier plan des préoccupations d’ordre humanitaire», a-t-il averti.

Ces conflits ajoutés à la pandémie de la Covid-19 ont aggravé la menace de la famine et de la malnutrition dans le Continent. Dans une démarche d’anticipation, «Nos leaders ont décidé de se pencher sur la problématique de la nutrition et de la sécurité alimentaire qui sera le thème de l’année 2022 : +Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le Continent africain pour accélérer le développement du capital humain, économique et social+», avait annoncé le Président de la Commission lors de la session d’octobre dernier du Conseil exécutif.

L’ampleur de cette menace a été révélée par un récent rapport de la FAO, l’UA et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU), qui a estimé à 281,6 millions le nombre des Africains sous-alimentés dans les différentes régions du Continent.

«En 2020, 281,6 millions d’Africains étaient sous-alimentés, soit une augmentation de 89,1 millions par rapport à 2014. On observe des variations importantes dans les niveaux et les tendances de la faim dans les sous-régions. Environ 44% des personnes sous-alimentées dans le Continent vivent en Afrique de l’Est, 27% en Afrique de l’Ouest, 20% en Afrique centrale, 6,2 % en Afrique du Nord et 2,4 % en Afrique australe», souligne le rapport.

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