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One Ocean Summit. Un sommet pour mobiliser autour de la protection des océans

La France accueille, à partir de mercredi et pour trois jours, le premier sommet mondial de l’océan, le « One Ocean Summit », destiné à mobiliser la communauté internationale pour agir concrètement face aux menaces pesant sur les océans.

One Ocean Summit, entend se pencher sur la protection de ce milieu de plus en plus pollué, qui se réchauffe et où la hausse du niveau de l’eau s’accélère (4,5 mm par an au cours des cinq dernières années). Du 9 au 11 février, Brest doit attirer 18 chefs d’État et de gouvernement, dont ceux de Colombie, d’Islande, des Seychelles et du Portugal, y compris Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Charles Michel, président du Conseil européen.

Cet événement international, organisé dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, avec le soutien des Nations Unies et la Banque Mondiale, réunira scientifiques, ONG, politiques et entrepreneurs, avec l’espoir de donner un coup d’accélérateur à l’agenda international des enjeux maritimes.

Il donnera, selon l’exécutif français, une « impulsion politique forte » à l’agenda européen et international des enjeux maritimes, en particulier pour faire aboutir les négociations multilatérales qui impactent l’Océan et nourrir la conférence « United Nations Ocean », prévue fin juin 2022 à Lisbonne.

Il permettra aussi de partager les connaissances et de croiser les approches, notamment en intégrant le changement climatique, afin de mieux anticiper les crises océaniques ainsi que les transformations technologiques, scientifiques et environnementales.

 

Des engagements doivent être pris

 

Le programme du sommet couvrira une multitude de thèmes de portée globale pour aborder l’océan dans toutes ses dimensions et porter, en plus des constats déjà faits, des solutions. Ainsi, plusieurs initiatives importantes seront lancées, lors de cet évènement, pour la protection des écosystèmes marins et la pêche durable, la lutte contre les pollutions, notamment plastique, la réponse aux effets du changement climatique comme pour promouvoir une meilleure gouvernance des océans.

Les ONG environnementales espèrent de leur côté des annonces qui soient « fortes », tout en regrettant que des questions aussi essentielles que la surpêche ne soient pas à l’ordre du jour.

Lundi, un collectif de 19 ONG œuvrant pour la protection des écosystèmes marins ont appelé, dans une tribune au « Monde », les dirigeants du monde à acter urgemment des « avancées significatives » pour la santé des océans.

Selon le collectif, ces dernières décennies, les progrès en matière de conservation marine n’ont pas été à la hauteur des enjeux. « Alors que le changement climatique menace l’ensemble des écosystèmes, seulement 2,8 % de la surface de l’océan est à ce jour véritablement protégée des effets de la pêche. L’exploitation minière en eaux profondes semble imminente, la pêche industrielle continue d’être fortement subventionnée par les gouvernements et les plastiques sont devenus omniprésents dans les eaux du globe ».

Face à ce constat, le collectif demande que les chefs d’État participant au « One Ocean Summit » s’engagent sur des mesures concrètes, comme la mise en place d’un moratoire sur l’exploitation minière en eaux profondes.

Le collectif souhaite aussi que les décideurs renforcent leur engagement pour un objectif mondial de protection « forte » d’au moins 30% des habitats marins d’ici à 2030.

Les ONGs environnementales attendent également que les chefs d’État, réunis dans la ville française de Brest, démontrent que « la mise en œuvre de l’objectif de 30% en 2030 commence dès à présent, en pleine concertation avec les usagers et les communautés locales, et avec les ressources financières adaptées ».

A l’adresse du gouvernement français, le collectif dit espérer que Paris annoncera de nouvelles zones de protection forte, très attendues dans les terres australes, notamment dans les îles Saint-Paul et Amsterdam, ainsi qu’en Polynésie française. « Nous attendons également que des projets de protection forte soient lancés dans les eaux de la Manche, de l’Atlantique et de la Méditerranée, où le retard français est criant ».

Au niveau global, de 1 % à 2 % seulement des eaux internationales sont protégées, alors qu’elles représentent 64 % de l’océan mondial. Afin d’améliorer la gestion de ces eaux, aussi appelées « haute mer », les Nations unies se sont engagées à négocier un traité international, qui doit être finalisé lors d’une conférence organisée du 27 juin au 1er juillet.

« La France et les chefs d’État présents à Brest doivent exprimer leur soutien entier à la conclusion d’un traité fort, ambitieux et juridiquement contraignant pour les eaux internationales en 2022 », estime le collectif.

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