Algérie : cinq ans de prison pour l’ex-ministre de l’Industrie
Le tribunal algérien de Sidi M’Hamed a condamné, jeudi, l’ancienne ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt, à cinq ans de prison ferme pour corruption.
Le tribunal d’Alger a assorti cette condamnation d’une amende de 300 000 dinars (environ 1 900 euros) ordonnant la saisie de tous ses avoirs et fonds déposés sur ses comptes bancaires.
Tamazirt a été condamnée dans cette affaire pour abus de fonction en vue de l’obtention de privilèges et octroi d’indus avantages aux tiers lors de la conclusion de marchés, lorsqu’elle était directrice du complexe agroalimentaire de Corso relevant du groupe Eriad entre 2009 et 2015, ainsi que pour conflits d’intérêt, avec son acquittement de dilapidation de deniers publics et de trafic d’influence, lit-on de même source.
La ministre de l’Industrie dans le dernier gouvernement d’Abdelaziz Bouteflika, faisait aussi l’objet du chef d’accusation de « fausse déclaration de patrimoine », où elle avait déclaré posséder cinq comptes bancaires, alors que l’enquête a révélé qu’elle en détenait 12.
Selon l’agence APS, le parquet avait requis, lors du procès, 10 ans de prison ferme contre elle.
L’époux de l’ex-ministre, Hafidh Akhenach, a été condamné à deux ans de prison ferme, tandis que son beau-frère, Nacer Belmakki, a été condamné à deux ans de prison ferme par contumace et un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre.