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UA-UE. Un sommet des grandes orientations

Bruxelles accueille du 17 au 18 février le sommet Afrique-Europe. Plusieurs dossiers seront abordés dans le cadre de ces échanges entre l’Union européenne et l’Union africaine, destinés avant tout à élaborer une vision commune pour l’avenir et endiguer une hostilité grandissante en Afrique vis-à-vis de l’influence européenne, alors que certains Etats du continent recherchent de nouveaux partenaires hors de l’Europe.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ne voulait rien laisser au hasard. Elle s’est ainsi rendue la semaine dernière au Sénégal pour y rencontrer Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine.

Parmi les moyens annoncés par Ursula von der Leyen : des investissements européens à hauteur de 150 milliards d’euros dans les infrastructures en Afrique.

Cette enveloppe s’inscrit dans l’initiative « Global Gateway » qui vise à mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros de fonds publics et privés d’ici à 2027 dans des projets d’infrastructures à travers le monde.

Une offensive de charme qui risque de ne pas répondre totalement aux attentes africaines selon Nils Keijzer, de l’Institut allemand de recherche sur les politiques de développement (DIE).

 « Au fond, les Etats africains et l’Union africaine préféreraient que les programmes actuels soient mis en œuvre et menés à bien, tandis que l’UE s’attache à proposer de nouveaux plans, de nouveaux programmes et de nouvelles idées, ce qui a parfois provoqué des tensions dans les relations » explique t-il.

Plusieurs points de divergence demeurent entre les deux entités continentales : citons la justice internationale, la tolérance de toutes les orientations sexuelles, la peine de mort… et l’impression tenace de nombreux Africains d’inégalités entretenues par les Européens – dernièrement encore sur le plan vaccinal contre la Covid-19.

Ce que réclame l’Union africaine, c’est donc avant tout d’être davantage consultée en amont des décisions importantes, de revoir les conditions des accords de partenariat économique avec l’UE.

Mais à Bruxelles, on veut parler d’abord stratégie, grandes orientations.

Des annonces sont toutefois attendues sur le développement de la production de vaccins anti-coronavirus sur le continent africain.

Plusieurs experts doutent que cela suffise à resserrer les liens entre l’UE et l’UA alors que d’autres acteurs comme la Turquie, la Chine ou la Russie proposent des accords à leurs partenaires africains, sans poser, elles, d’exigences en contrepartie concernant la gouvernance ou le respect des droits humains.

(Avec DW)

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