Centrafrique: libération des quatre militaires de l’armée française
Les quatre militaires de l’armée française opérant sous la bannière de l’ONU arrêtés il y a trois jours en Centrafrique et accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le chef de l’Etat ont été « libérés », a annoncé jeudi l’ONU.
« Les quatre membres du personnel de la Minusca (la mission de l’ONU en Centrafrique, ndlr) arrêtés (…) à l’aéroport de Bangui viennent d’être libérés », a annoncé sur Twitter le chef de la Minusca Mankeur Ndiaye. L’information a été confirmée par l’ambassade de France à Bangui, sur Twitter, sans plus de détails
Les quatre militaires du corps de la Légion étrangère de l’armée française, de nationalités française, roumaine, italienne et bulgare, avaient été appréhendés par les forces de sécurité, en treillis, lourdement armés et munis de leurs badges de la Minusca, à bord d’un véhicule blindé lundi devant l’aéroport de Bangui.
Les 4 membres du personnel de la #Minusca arrêtés vendredi dernier à l’aéroport de Bangui viennent d’être libérés. Toute la sympathie de la Mission à leur égard. L’ONU continuera d’assurer la protection de ses biens et de son personnel en toutes circonstances.
— Mankeur Ndiaye (@ndiayemankeur) February 24, 2022
L’ambassade de France et l’ONU avait immédiatement indiqué qu’ils étaient membre de la sécurité rapprochée du chef d’état-major de la force de maintien de la paix de la Minusca, le général Stéphane Marchenoir, qu’ils venaient de déposer avant de prendre un avion pour Paris.
Mais immédiatement, des photographies de leur arsenal bien disposés au sol ainsi que de leurs papiers d’identité avaient, comme une vidéo de leur arrestation, avaient été abondamment diffusés sur des comptes privés sur les réseaux sociaux, certains les accusant d’avoir voulu « assassiner » le président Faustin Archange Touadéra qui venait d’atterrir à Bangui.
L’ONU et la France, qui accuse régulièrement le pouvoir à Bangui d’être « complice d’une campagne de désinformation anti-française » pilotée par Moscou, avaient dénoncé une « manipulation grossière » mais le parquet de Bangui avait ouvert le lendemain une « enquête régulière pour faire la lumière sur les faits ».