Burkina Faso. Plusieurs nominations de militaires à tête des 13 régions
Le Président burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a nommé mardi, neuf gouverneurs, tous issus des forces de défense et de sécurité, a rapporté la télévision nationale (RTB).
Selon la télévision publique, le contrôleur général de police, Baho Pierre Bassinga, est nommé gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, le colonel-major Raymond David Valentin Ouédraogo prend le commandement de la région du Nord, tandis que le lieutenant-colonel Fabien Sorgho est nommé gouverneur de la région du Sahel.
Quant au colonel Hubert Yameogo, il est nommé gouverneur de la région de l’Est et le colonel-major Zoewendmanego Blaise Ouédraogo dirige la région du Centre-Nord.
Les régions du Centre-Est, du Sud-Ouest, des Cascades et des Hauts-Bassins, sont désormais dirigées respectivement par le colonel Boukaré Zoungrana, le commissaire divisionnaire de police Boureima Sawadogo, le colonel Jean Charles Somé, et le Colonel Moussa Diallo.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et plus de 1,5 million de déplacés internes.
Selon l’ONU, ces attaques ont engendré le déplacement de plus de 7000 Burkinabè vers la Côte d’Ivoire voisine.
L’insécurité a également causé la fermeture de 3 280 établissements scolaires soit 13,09% des structures éducatives du pays, privant 511 221 enfants de leur droit à l’éducation.
C’est dans ce contexte que des militaires ont renversé le 24 janvier dernier l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, jugeant que sa gestion de la situation sécuritaire est « inefficace ».
Une charte devant régir la transition a été signée, ce mardi, tôt dans la matinée, consacrant le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba comme président de la transition burkinabè pour une durée de 36 mois.
Damiba qui avait déjà prêté serment le 16 février dernier sera investi demain mercredi dans ses fonctions de président.
Ensuite, il nommera un Premier ministre civil qui constituera à son tour un gouvernement de 25 membres au maximum, selon la Charte de la transition.
La transition a pour priorité la lutte contre le terrorisme et la récupération des zones du pays sous emprise des groupes terroristes, selon toujours la charte.
La communauté internationale , n’a pas encore réagi à la signature de cette charte, alors que le pays est toujours suspendu des instances de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), de l’union africaine (UA) et de l’organisation internationale de la francophonie (OIF).