Burkina Faso. Aboubacar Toguyeni élu président du Parlement de la Transition
Aboubacar Toguyeni, 58 ans, enseignant-chercheur en sciences halieutiques à l’Université Nazi Boni (Ouest) a été élu mardi, président de l’Assemblée Législative de la Transition (ALT) au Burkina Faso, faisant office de Parlement durant les trois prochaines années de transition, à l’issue de l’installation de 70 membres.
Responsable de l’unité de recherche en aquaculture et biodiversité aquatique (UR/ABAQ) au sein de l’Université Nazi Boni, Toguyeni a remporté 59 voix sur 70 votants contre 8 voix pour son challenger, le médecin Arouna Louré.
Samedi, le gouvernement burkinabè a publié, une liste de 70 personnes devant siéger à l’Assemblée législative de la Transition, parmi lesquelles des personnalités politiques et des représentants de la société civile.
Ces Parlementaires ont été installés ce mardi à Ouagadougou.
Le parlement de transition comprend 71 membres, mais pour le moment 70 noms ont été publiés, la région du Centre-nord n’ayant pas parvenu à un consensus dans la désignation de son représentant.
Le président de la transition le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a choisi 21 personnes pour siéger au Parlement.
Seize personnes sont nommées pour le compte des forces de défense et de sécurité alors que chacune des 13 régions que compte le pays a désigné un représentant.
Huit postes ont été attribués à la classe politique toutes tendances confondues et 13 sièges ont été accordées aux acteurs de la société civile.
Pour rappel, des militaires ont renversé le 24 janvier dernier l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, jugeant que sa gestion de la situation sécuritaire était « inefficace ».
Une charte devant régir la transition a été signée, consacrant le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba comme président de la transition burkinabè pour une durée de 36 mois.
Un gouvernement de 25 membres a été mis en place par le Premier ministre de la transition Albert Ouédraogo.
Jeudi dernier, une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a déclaré à l’issue d’une séance de travail avec les nouvelles autorités à Ouagadougou, que l’institution sous régionale était disposée à accompagner le Burkina Faso pour la réussite de cette transition.
Le Burkina Faso est toujours suspendu des instances de l’Union africaine (UA), de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de la Cédéao.