Centrafrique / Dialogue : plus de 600 recommandations formulées
Le dialogue de réconciliation nationale censé mettre un terme à la crise sécuritaire qui secoue la République centrafricaine depuis 2013, s’est achevé dimanche 27 mars à Bangui avec plus de 600 recommandations proposées par les 450 participants qui, depuis le 21 mars, ont pris part aux travaux tenus dans les locaux de l’Assemblée nationale.
Parmi les recommandations formulées par les participants et retenus dans le rapport final, figurent la paix, la sécurité, la réconciliation nationale, la bonne gouvernance et le progrès socioéconomique de la Centrafrique.
Les partisans du parti au pouvoir le Mouvement des cœurs unis (MCU) avaient également proposé le changement de la constitution.
Cette proposition avait irrité certains participants, surtout la société civile qui avait menacé de quitter la salle si la recommandation de changement de la constitution venait d’être inscrite dans le rapport final.
Dans son discours de clôture, le président Touadera a souligné que « le dialogue républicain a atteint ses objectifs », ajoutant que « les sceptiques et les fatalistes en tireront beaucoup de leçons » de la rencontre de Bangui.
Le président centrafricain a estimé que les travaux ont été caractérisés par « la franchise, la courtoisie et la tolérance » pour aboutir aux recommandations faites.
« Vous avez percé l’abcès ; aucun sujet n’a été tabou. Vous n’avez rien occulté des heures sombres ou glorieuses de notre histoire commune », a-t-il relevé.
L’opposant centrafricain et, par ailleurs, candidat à la dernière présidentielle, Crépin Mboli-Goumba, a estimé que la rencontre d’une semaine s’est achevée sans avancées concrètes.
« Dialogue. Le jour d’après. Comme pour Khartoum, il y a ceux qui y ont cru, ceux qui ont fait semblant d’y croire pour manger et ceux qui ont voulu modifier la constitution. A l’arrivée, un chapelet de lieux communs. On découvre que la terre est ronde », a indiqué l’opposant sur sa page officielle sur Twitter.
Les groupes politico-armés ainsi que les principaux partis de l’opposition n’ont pas été au rendez-vous de ce dialogue républicain.
Les partis de l’opposition ont refusé de prendre part au dialogue car le gouvernement n’a pas invité les mouvements rebelles.