La Zambie et le Zimbabwe s’associent pour créer un parc industriel agricole commun
La Zambie et le Zimbabwe ont convenu de créer un parc industriel agricole commun pour aider les deux pays à bénéficier des opportunités qui seront présentées par la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), a indiqué la directrice de la région australe de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Eunice Kamwendo.
«Cette décision renforcera l’intégration économique et améliorera les avantages comparatifs inhérents aux deux pays», a déclaré Mme Kamwendo lors d’un atelier de sensibilisation sur la faisabilité de l’établissement et de la gestion d’un parc industriel agricole conjoint entre la Zambie et le Zimbabwe.
Elle a expliqué qu’avec ces étapes, des opportunités de croissance existent dans les deux pays, en particulier pour les micro, petites et moyennes entreprises (MPME), car elles bénéficieront des opportunités dans les différentes chaînes de valeur agricoles.
« Les opportunités d’investissements directs nationaux et étrangers augmenteront, ce qui nécessitera la création d’emplois, le transfert de compétences et des technologies», a souligné la responsable.
L’agriculture est l’épine dorsale de l’économie zimbabwéenne dans la mesure où les Zimbabwéens sont dans leur grande majorité des ruraux qui tirent leur subsistance de l’agriculture et d’autres activités économiques rurales connexes. C’est le secteur pourvoyeur d’emploi et les populations tirent 60 à 70% de leurs revenus de ce secteur qui fournit également 60% des matières premières requises par le secteur industriel et contribue à hauteur de 40% aux recettes d’exportation totales.
En Zambie, les petits exploitants agricoles produisent la majeure partie (80 pour cent) des besoins alimentaires du pays, ainsi qu’un certain nombre de cultures commerciales et, pourtant, les défis climatiques, le manque d’infrastructure et l’utilisation inadéquate des intrants minent la productivité et la rentabilité du secteur. Ce pays d’Afrique australe sans littoral est enclin à la sécheresse et aux inondations, ainsi qu’à la surexploitation des ressources foncières qui a dégradé les sols, rendant difficile pour les agriculteurs de tirer le meilleur de leurs terres.
