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AfricaDay. Après le Covid, les lendemains difficiles

Alors que les effets de la pandémie du covid continuent à peser sur plusieurs pays, le continent africain est rattrapé par les conséquences du changement climatique, la crise alimentaire et les défaillances sécuritaires.  

 Comme le reste du monde, les peuples du continent africain célèbrent, ce mercredi 25 mai, « la Journée mondiale de l’Afrique ». Tout juste sorti de la pandémie de Covid-19, qui a gravement affecté les économies africaines, le continent a dû faire face une nouvelle crise relative au conflit Russie-Ukraine qui a entraîné de nouveaux défis pour l’Afrique, notamment en termes de prix élevés de l’énergie, de prix élevés des engrais et de perturbation des importations alimentaires.  

Le sahel dans le rouge 

Cette région d’Afrique souffre d’une sécheresse sévère, aggravée d’un contexte international défavorable au déploiement d’une aide d’urgence suffisante 

Jusqu’à 18 millions de personnes dans la région africaine du Sahel, en proie à une terrible sécheresse, seront confrontées à une grave insécurité alimentaire au cours des trois prochains mois, alerte l’ONU. 

Un porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), Tomson Phiri, a indiqué que l’organisation faisait face à une « grave pénurie de fonds » pour venir en aide à ces populations. « Les besoins sont très élevés, mais les ressources sont au plus bas », a-t-il déploré, ce qui a obligé l’agence à diminuer les rations d’aide alimentaire qu’elle distribue dans certains pays de la région. 

Au Tchad par exemple, les faibles niveaux de financement ont contraint le PAM à réduire les rations d’urgence pour les personnes déplacées internes et les réfugiés de 50 % depuis juin 2021. Si les donateurs n’apportent pas davantage de fonds, le PAM devra par ailleurs interrompre son assistance de type monétaire début juillet à certains endroits du pays. 

« Au Sahel, 7,7 millions d’enfants de moins de cinq ans devraient souffrir de malnutrition. 1,8 million d’entre eux souffrent de malnutrition sévère et si les opérations d’aide ne sont pas intensifiées, ce nombre pourrait atteindre 2,4 millions d’ici la fin de l’année », a déclaré un porte-parole d’Ocha, Jens Laerke. 

« La situation a atteint des niveaux alarmants au Burkina Faso, au Tchad, au Mali et au Niger, où les populations vont connaître des niveaux d’insécurité alimentaire d’urgence pendant la période de soudure, entre juin et août », a-t-il ajouté. 

 

En Afrique du Sud, le changement climatique a plongé le pays dans une vague d’inondations sans précédent qui a fait 450 morts. Depuis ce lundi, le pays est à nouveau frappé par de fortes intempéries qui ont déjà déplacé environ 500 personnes sur la côte est. 

La BAD au chevet du continent 

Pour contenir cette catastrophe inéluctable, doublé par l’explosion des prix des denrées alimentaires en raison du conflit en Ukraine, le lundi à Accra, le président de la Banque Africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina a déclaré que l’Afrique ne connaitra pas de crise alimentaire. Le continent peu respirer.  

« La BAD a mis en place un plan pour faire face à une crise alimentaire en Afrique, dont tout le monde estimait inévitable », a fait savoir M. Adesina. 

La BAD et la Commission de l’Union africaine (UA) ont élaboré le plan de production alimentaire d’urgence pour l’Afrique, qui fournira à 20 millions d’agriculteurs des semences et des engrais améliorés, ainsi que d’autres intrants agricoles, afin de produire 38 millions de tonnes métriques de nourriture, pour une valeur de 12 milliards de dollars.

« Cette production comprendra 11 millions de tonnes de blé, 18 millions de tonnes de maïs, 6 millions de tonnes de riz et 2,5 millions de tonnes de soja », a précisé M. Adesina.

La BAD a lancé, vendredi dernier, un plan de production alimentaire d’urgence en Afrique d’un montant de 1,5 milliard de dollars pour aider l’Afrique à produire de la nourriture afin d’éviter une crise alimentaire imminente.
Terrorisme et instabilité politique  

Au Mali, Burkina, Niger, et au Nigeria, les attaques terroristes font chaque mois des dizaines de morts et la situation semble dépasser le contrôle de ces Etats fragiles. 

Au Soudan, les opposants au régime militaire manifestent chaque jour à Khartoum, la capitale. En RDC, le conflit entre l’Etat central et les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) plonge le pays dans une vague de violence sans fin. 

Face à ces conflits, le continent fait l’objet d’une rivalité entre puissances mondiales qui rivalisent pour se placer et avancer leurs pions. 

C’est dans ce contexte que la société militaire privée russe Wagner a élargi sa zone d’influence en Afrique, particulièrement au Mali, en Afrique centrale, et en Libye, reléguant la France au second plan. 

Dans ce contexte, la géopolitique de la bande sahélienne est devenue synonyme de l’inconnu et personne ne peut prédire de quoi demain sera fait.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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