Le Zimbabwe prêt à accueillir ses citoyens résidant en Afrique du Sud à l’expiration des permis d’exemption
Le Zimbabwe est prêt à accueillir à ses ressortissants qui vivent en Afrique du Sud dans le cadre des permis d’exemption du Zimbabwe (ZEP), a indiqué mercredi à Pretoria le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères et du Commerce international, Frederick Shava.
«Le permis d’exemption du Zimbabwe expirera à la fin de cette année, ce qui cause naturellement beaucoup d’anxiété aux titulaires de ce permis », a déclaré M. Shava dans son allocution d’ouverture alors qu’il coprésidait l’examen à mi-parcours de la Commission binationale (BNC) avec la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor.
Il a indiqué que «les deux gouvernements doivent travailler en étroite collaboration dans la mise en œuvre de cette décision. Nous sommes prêts à recevoir nos ressortissants chez nous».
De nombreux Zimbabwéens vivant en Afrique du Sud sont dans l’incertitude, après que le gouvernement sud-africain a annoncé qu’il ne prolongerait pas les permis d’exemption du Zimbabwe (ZEP), qui ont pris fin le 31 décembre 2021.
Les quelque 200.000 titulaires de permis ont bénéficié d’un délai de grâce de 12 mois pour régulariser leur séjour avec une autre catégorie de permis.
En juin dernier, la Fondation Helen Suzman a déclaré qu’elle poursuivrait le gouvernement sud-africain en justice pour avoir interrompu les permis. «La résiliation transformerait les détenteurs de ZEP en Afrique du Sud en sans-papiers et les obligerait à retourner au Zimbabwe s’ils ne remplissaient pas les conditions strictes de l’une des catégories de visa proposées», note la Fondation, ajoutant que les ressortissants zimbabwéens seraient confrontés à des conditions similaires à celles qui les avaient poussés à fuir le Zimbabwe.
Le ZEP est un permis de dispense spécial établi il y a plus de 10 ans pour offrir une protection juridique à environ 200.000 ressortissants zimbabwéens pour vivre, travailler et étudier en Afrique du Sud.
Cependant, le gouvernement avait décidé en janvier dernier que le permis devait être résilié d’ici décembre de cette année et que les candidats devaient demander un visa pour rester en Afrique du Sud, sur la base d’une liste de compétences essentielles nécessaires dans le pays.