Afrique du Sud. Le Président Ramaphosa risque une motion de censure
Les partis d’opposition sud-africains ont annoncé, mercredi, leur décision de déposer une motion de censure au Parlement contre le Président Cyril Ramaphosa pour son implication présumée dans l’affaire «Farmgate».
Lors d’un point de presse, le chef des Combattants pour la liberté économique (EFF), Julius Malema, a lu une déclaration au nom des partis d’opposition, affirmant que «cette décision était un effort pour tenir Ramaphosa responsable de la violation de nombreuses lois, de son serment et de la Constitution».
Le Mouvement de la transformation africaine (ATM), l’EFF, le Parti chrétien-démocrate africain, l’UDM, Cope, l’IFP et le PAC lanceront une consultation plus large avec les organisations de la société civile et les partis non représentés au Parlement, tels que les syndicats et les organismes religieux, afin de consolider l’approche et la réponse communes pour tenir l’exécutif et le Président responsables, a-t-il dit.
L’opposition a, à cette occasion, exhorté les députés du Congrès National Africain (ANC au pouvoir) d’être fidèles à l’Afrique du Sud et à sa Constitution et de faire ce qu’il faut ».
En juin dernier, l’ancien patron de l’Agence de sécurité de l’État, Arthur Fraser, avait déposé une plainte pénale contre le Président sud-africain l’accusant d’avoir enfreint la loi sur la prévention du crime organisé en dissimulant un cambriolage de millions en devises, survenu dans sa ferme Phala Phala située dans la province du Limpopo (nord-est).
L’opposition sud-africaine a exigé, mercredi, de la Banque centrale de révéler les conclusions de son enquête sur l’affaire de la « farmgate », dans laquelle
« Nous demandons des comptes et non pas des commentaires », a déclaré le député de l’EFF, Floyd Shivambu, également membre du Comité permanent des finances publiques au sein du Parlement.