Mali. Des djihadistes affiliés à l’État islamique prennent la localité stratégique de Talataye au nord du pays
Des terroristes affiliés à l’organisation de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) se sont emparés mardi soir d’une localité stratégique de Talataye au nord du Mali au prix d’âpres combats avec d’autres groupes armés de la région et des terroristes rivaux ayant fait allégeance à Al-Qaïda, ont indiqué des sources locales.
Talataye, à environ 150 km de Gao, est régulièrement le théâtre de combats depuis le début du conflit malien en 2012, étant donné sa situation à la confluence des zones d’influence de différents groupes armés.
« La mairie de Talataye et la ville » étaient mercredi matin aux mains des hommes affiliés à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), a indiqué un élu local cité par des médias
Un responsable sécuritaire à Gao a confirmé des affrontements « entre groupes terroristes.
Aucun bilan humain des combats n’a été communiqué mercredi matin.
Les affrontements ont mis aux prises les combattants de l’EIGS et un certain nombre d’acteurs encore mal définis, compte tenu de la difficulté d’accès à l’information dans cette région désertique.
Mais des terroristes rivaux du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda) faisaient partie de leurs adversaires. Le GSIM est très implanté dans les brousses de Talataye.
Des combattants du groupe pro-gouvernement Mouvement de salut de l’Azawad (MSA) et d’ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui ont combattu l’Etat malien avant de signer un accord de paix en 2015, sont aussi présents dans la zone.
La zone de Talataye, comme une grande partie du pays, échappent de fait au contrôle de l’Etat. L’armée malienne a dit mardi soir dans un communiqué avoir conduit une « reconnaissance offensive » par avion au-dessus de Talataye.
Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop a indiqué mardi que « grâce aux actions offensives menées, nos forces armées ont remporté des victoires décisives contre les groupes obscurantistes.