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Bras de fer africain sur la reprise du commerce de l’ivoire

Qui remportera le combat que les pays africains s’apprêtent une nouvelle fois à se livrer dans l’enceinte de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction pour décider – ou non – de la reprise du commerce de l’ivoire ?

Ceux d’Afrique australe (Zimbabwe, Namibie, Botswana et Afrique du Sud), qui réclament de pouvoir vendre leurs stocks pour financer leurs politiques de conservation ? Ou la trentaine de pays de la Coalition pour l’éléphant d’Afrique, qui demandent au contraire de renforcer la protection du plus grand mammifère terrestre en imposant la plus stricte interdiction de commerce à tous les Etats du continent ?

« C’est une guerre de tranchées », observe un cadre du secrétariat de la Cites, anticipant de durs affrontements lors de la conférence qui s’ouvre lundi 14 novembre à Panama. Aucune décision ne peut être prise sans un vote à la majorité des deux tiers des 184 Etats parties à la convention.

L’interdiction du commerce international des éléphants d’Afrique a été adoptée par la Cites en 1989, avec l’inscription de toutes les populations du continent à l’annexe 1, la plus protectrice pour les espèces menacées. En 1997, le Botswana, la Namibie et le Zimbabwe ont obtenu que leurs populations soient transférées à l’annexe 2, qui autorise les ventes sous certaines conditions. L’Afrique du Sud les a rejoints en 2000.

La Cites a accepté de procéder à la vente «expérimentale» de stocks légaux d’ivoire brut à deux reprises : en 1999, pour 50 tonnes au Japon, et en 2008, pour 102 tonnes au Japon et à la Chine. En contrepartie, aucune autre vente ne devait intervenir pendant les neuf années suivantes. Le moratoire a expiré en 2017.

(Avec Le Monde)

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