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Soudan: militaires et civils signent un accord pour mettre fin à la crise politique

Des dirigeants militaires et civils au Soudan ont signé lundi un premier accord visant à mettre fin à la profonde crise politique qui secoue ce pays pauvre d’Afrique du Nord-Est depuis le putsch il y a un peu plus d’un an.

L’accord intervient après de multiples tentatives pour sortir de l’impasse depuis que le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhane, a pris le pouvoir et évincé les dirigeants civils.

Le document a été négocié en présence de responsables des Nations unies, de diplomates occidentaux ainsi que d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, selon la FFC.

La signature s’est déroulée en présence du représentant spécial de l’ONU, Volker Perthes, et celui de l’Union africaine, Mohamed Belaish;

Dans un premier temps, « l’accord cadre jette les bases de l’établissement d’une autorité civile de transition », ont indiqué les FFC, notant que d’autres groupes civils l’avaient également signé.

La deuxième phase comprend un accord final traitant de questions telles que la justice transitionnelle et les réformes de l’armée, phase qui devrait être achevée « d’ici quelques semaines », selon un communiqué des FFC.

Cependant, cette partie est beaucoup plus épineuse, des observateurs se demandant si l’armée serait disposée à renoncer à des intérêts économiques et à des pouvoirs plus larges qu’elle considère comme son domaine privilégié.

La première phase de l’accord « est un engagement de très bas niveau de la part de Burhane lui permettant de survivre » politiquement, a déclaré Kholood Khair, analyste d’un groupe de réflexion basé à Khartoum.

Mais les signataires seront probablement confrontés à « une véritable crise politique alors qu’ils commencent à parler sérieusement des réformes du secteur de la sécurité, de la justice transitionnelle (et) de la responsabilité financière », a-t-elle ajouté.

Les militants pro-démocratie opposés à « toute négociation, tout partenariat » avec l’armée depuis le coup d’Etat ont appelé à des manifestations de masse contre l’accord.

Les principaux anciens dirigeants rebelles, qui ont signé la paix avec le Soudan en 2020 et soutenu l’armée après le coup d’Etat, ont également exprimé leur opposition à l’accord.

Le porte-parole de l’ex-mouvement rebelle Justice et Egalité, Mohamed Zakaraia, a vivement critiqué l’accord dans une déclaration à l’AFP, estimant qu’il entraînerait « des conséquences désastreuses et compliquerait davantage la vie politique ».

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