Le Mali, le Burkina, et la Guinée plaident pour la levée de la suspension des organes de l’Union africaine
Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée plaident ensemble activement à Addis Abeba pour la réintégration de leur pays dans les organes de l’Union africaine (UA), qui tient sommet ce week-end, a rapporté jeudi la diplomatie malienne.
Les trois pays d’Afrique de l’Ouest dirigés par des militaires arrivés au pouvoir à la faveur de coups d’Etat depuis 2020 sont suspendus des organes de décision de l’UA ainsi que de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Ils ne peuvent a priori participer au sommet de l’Union africaine qui se tient samedi et dimanche en Ethiopie.
Cependant les chefs de la diplomatie des trois pays, Abdoulaye Diop (Mali), Olivia Rouamba (Burkina Faso) et Morissanda Kouyaté (Guinée) se sont rendus à Addis Abeba où ils ont rencontré leur homologue comorien Dhoihir Dhoulkamal, dont le pays doit prendre la présidence tournante de l’UA, ont indiqué les Affaires étrangères maliennes sur Facebook sans préciser exactement le jour de la rencontre. M. Diop est arrivé mardi, disent-elles.
La visite participe de la démarche conjointe des trois pays « en vue de la levée de leur suspension des activités de la Cédéao et de l’Union africaine », selon la même source.
Les trois ministres avaient annoncé leur intention de mutualiser leurs efforts pour obtenir cette levée lors d’une rencontre la semaine passée à Ouagadougou.
Le ministre malien a été reçu séparément par la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde et a rencontré ses homologues rwandais et algérien Vincent Biruta et Ramtane Lamamra, ajoutent-elles.
La délégation conjointe des trois pays « poursuivra ses consultations » auprès du président comorien Azali Assoumani, du président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat, du président de la Commission de la Cédéao Omar Touray et d’un certain nombre de ministres des Affaires étrangères, disent-elles.