Mali. le gouvernement dénonce un « récit fictif » après le rapport de l’ONU accusant l’armée d’avoir exécuté 500 personnes à Moura
Le gouvernement de la transition au Mali a dénoncé un « rapport biaisé, reposant sur un récit fictif » en réponse à l’ONU qui a accusé la veille l’armée et des combattants « étrangers » d’avoir exécuté au moins 500 personnes, dont une vingtaine de femmes et sept enfants en mars 2022, lors d’une opération antiterroriste à Moura.
« Aucun ressortissant civil de Moura n’a perdu la vie pendant l’opération militaire », a souligné dans un communiqué lu à la télévision d’Etat le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga, précisant que « parmi les morts, il n’y avait que des combattants terroristes ».
Dans sa réponse, le gouvernement malien a dit avoir appris « avec stupeur » que la mission d’établissement des faits avait utilisé des satellites au-dessus de Moura pour obtenir des images « sans autorisation et à l’insu des autorités maliennes » et a déclaré « ouvrir immédiatement une enquête » pour « espionnage, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » ainsi que « complot militaire ».
Le rapport de l’ONU est basé sur une enquête de la division des droits de l’Homme de la mission de Casques bleus déployée au Mali depuis 2013 (Minusma), 157 entretiens individuels et 11 entretiens de groupes.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation jihadiste et à une profonde crise multidimensionnelle, politique, économique et humanitaire.