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Sénégal. Déploiement des forces armées dans Dakar

Vendredi, les autorités sénégalaises ont déployé des forces armées à Dakar à la suite d’une explosion de violence qui a entraîné la mort de neuf personnes. Cette flambée de violence est survenue après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, un candidat potentiel à l’élection présidentielle de 2024 qui est désormais sérieusement menacé d’inéligibilité.

Dans la nuit, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a déclaré : « Tout en appelant au calme et à la sérénité de nos concitoyens, l’Etat du Sénégal a pris toutes les mesures pour garantir la sécurité des personnes et des biens ». Il s’agit de l’une des journées de contestation politique les plus meurtrières depuis plusieurs années dans le pays.

Des soldats vêtus de treillis et armés ont été déployés à différents endroits de Dakar, une capitale habituellement animée qui est désormais déserte et presque paralysée, comme l’ont constaté les journalistes de l’AFP. Dans un premier temps, l’appartenance de ces soldats à un corps spécifique n’a pas pu être identifiée.

De nombreux magasins sont restés fermés par crainte de pillages le long des rues encore marquées par les violences de la veille. L’université en particulier a été le théâtre d’affrontements prolongés et de destructions importantes.

Des étudiants ont reçu l’ordre de quitter le campus et ont eu du mal à rassembler leurs affaires avant de trouver un moyen de transport pour quitter les lieux. De nombreux habitants de Dakar ont choisi de ne pas se déplacer par peur pour leur sécurité ou parce qu’ils ne pouvaient pas trouver de moyen de transport.

Le gouvernement a admis avoir restreint l’accès aux réseaux sociaux tels que Facebook, WhatsApp ou Twitter, afin de mettre fin, selon lui, à « la diffusion de messages haineux et subversifs ».

Jeudi, plusieurs quartiers de Dakar, la Casamance (sud) et d’autres villes ont été le théâtre d’une nouvelle flambée de violence liée à la situation de l’opposant Ousmane Sonko, qui est le plus farouche adversaire du président Macky Sall et se trouve engagé depuis deux ans dans une lutte acharnée avec le pouvoir pour sa survie judiciaire et politique.

Avant les événements de jeudi, une vingtaine de civils avaient déjà été tués depuis 2021 lors de troubles largement liés à la situation de M. Sonko. Le pouvoir et le camp de M. Sonko se rejettent mutuellement la responsabilité de ces incidents.

Le jeudi, le Sénégal a connu des affrontements entre des jeunes et les forces de sécurité, des pillages de magasins et d’infrastructures publiques, ainsi que l’occupation de l’autoroute reliant Dakar à l’aéroport international.

Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a annoncé neuf morts lors d’une intervention à la télévision nationale.

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