Retrait de la Minusma. Le Burkina « salue » la décision du Mali
Le Burkina Faso a exprimé son soutien à la demande de retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) formulée par le gouvernement malien vendredi dernier. Le Burkina Faso considère cette décision comme courageuse et conforme à la vision des autorités maliennes dans la lutte contre les violences jihadistes qui touchent les deux pays voisins.
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a déclaré : « Le gouvernement du Burkina Faso prend note de la demande de retrait sans délai de la Minusma et salue cette décision courageuse formulée par les autorités maliennes de transition. » Il a également ajouté que le gouvernement burkinabè félicitait le Mali pour ce choix assumé, qui est en accord avec la vision stratégique de l’État malien dans la lutte contre le terrorisme et la restauration de la paix et de la sécurité au Sahel.
Le Burkina Faso encourage le gouvernement et le peuple malien dans cette affirmation de la souveraineté de l’État malien et dans leur volonté d’être les seuls maîtres de leur destin. Le gouvernement burkinabè appelle la communauté internationale à respecter strictement les choix opérés par le Mali.
Le Burkina Faso, tout comme le Mali, est dirigé par des militaires putschistes et est confronté à une spirale de violences jihadistes depuis plusieurs années.
Par ailleurs, le Burkina Faso a demandé au Secrétaire général des Nations unies de prendre les mesures nécessaires pour le retrait des troupes burkinabè engagées au Mali dans le cadre de la Minusma. Le gouvernement burkinabè réaffirme également sa solidarité avec le gouvernement malien et tous les peuples du Sahel dans la lutte contre le terrorisme.
Cette demande de retrait intervient alors que la situation au Mali continue de se détériorer, tant sur le plan sécuritaire avec la présence de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique qui contrôlent de vastes zones du territoire, que sur le plan humanitaire avec des centaines de milliers de personnes déplacées et des millions ayant encore besoin d’aide cette année.
Malgré le déploiement de plus de 12 000 soldats et d’un budget annuel de 1,26 milliard de dollars, la mission de l’ONU, présente au Mali depuis 2013, a été critiquée pour son inefficacité par les populations et leurs dirigeants.