une quarantaine de ministres africains de l’Economie et des Finances en réunion à Marrakech
La ministre marocaine de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a souligné, jeudi à Marrakech, l’impératif d’accélérer la coopération et l’intégration africaines.
« L’impératif d’accélérer la coopération et l’intégration au sein de notre Continent s’impose à nous tous (…) la coopération Sud-Sud ne doit plus rester un slogan mais doit devenir une réalité de tous les jours », a-t-elle indiqué à l’ouverture de la Réunion ministérielle de Haut Niveau sur l’accélération du financement de l’émergence africaine.
Lors de cette rencontre, tenue en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) en présence d’une quarantaine de ministres africains de l’Economie et des Finances, la ministre a fait observer que la vision en matière de coopération panafricaine a été portée au plus haut sommet par le Roi Mohammed VI.
Dans ce sillage, Mme Fettah a noté que le renforcement de la coopération économique s’est traduit par la multiplication des flux commerciaux et d’investissements entre le Royaume et le reste des pays d’Afrique, où le Maroc est devenu l’un des principaux investisseurs.
Cet exemple de coopération africaine, visant à catalyser les investissements privés dans des projets d’infrastructures critiques, illustre l’importance des infrastructures comme locomotive de l’émergence, a-t-elle ajouté.
Mme Fettah a, par ailleurs, mis en avant la complexité de la question du financement des infrastructures, précisant que « les gaps de financement dans ce secteur en Afrique se situent entre 68 et 108 milliards de dollars par an ».
Pour remédier à cette problématique, la ministre a prôné une plus grande implication du secteur privé, appelant au renforcement de la coopération internationale et au recours à des financements innovants.
« En utilisant les partenariats public-privé de manière stratégique, les gouvernements peuvent dégager des ressources financières significatives tout en répondant aux besoins essentiels de la société », a-t-elle dit.
Selon elle, le financement des infrastructures en Afrique est un défi, mais c’est aussi une opportunité. « En investissant dans nos infrastructures, nous investissons dans l’avenir de notre Continent, car cela stimulera la croissance économique, créera des emplois et améliorera la qualité de vie des citoyens », a-t-elle insisté.