Mali. La justice ouvre une enquête sur des chefs d’Al-Qaida et de la CMA
Le mardi soir, le procureur général près la cour d’appel de Bamako a déclaré le lancement d’une enquête sur des dirigeants de la branche malienne d’Al-Qaida ainsi que d’autres signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation découlant du processus d’Alger.
Les chefs visés font l’objet d’accusations présumées d’association de malfaiteurs, d’actes de terrorisme, de blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et de détention illégale d’armes de guerre.
Un communiqué consulté par Anadolu indique que ces individus auraient formé une association dans le but de semer la terreur, de porter atteinte à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale, tout en ternissant l’image des Forces Armées Maliennes (FAMA).
Les personnes concernées comprennent Alghabass Ag Intalla, président de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), Bilal Ag Acherif, secrétaire général du Mouvement National de l’Azawad (MNLA), Ibrahim Ould Handa, membre de la CMA, Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général dissident du Groupe d’autodéfense Imghad et Alliés (GATIA), Iyad Ag Ghaly alias Abou Al Fadal ou Fadel, émir du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM / Branche malienne d’Al-Qaida), et Hanoune Ould Ali, membre du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA).
D’autres personnalités impliquées sont Mohamed Ag Najim, chef militaire du Mouvement national de libération de l’Azawad, Achafagui Ag Bouhada, leader du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), Housseine Ould Ghoulam du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), et Amadou Barry alias Amadou Kouffa, chef de la katiba Macina, un groupe affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
Cette enquête a été déclenchée à la suite de la prise de la ville de Kidal par les Forces armées maliennes le 14 novembre 2023, infligeant des pertes importantes aux groupes armés terroristes, comme annoncé par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, lors d’un flash spécial diffusé à la télévision nationale. Le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), regroupant les principaux groupes armés maliens du nord, avait également annoncé son retrait de la ville de Kidal pour des raisons stratégiques pendant cette phase de combats.