Les nations non alignées se réunissent lors d’un sommet en Ouganda
Sous la présidence actuelle de l’Ouganda, le sommet de Kampala se tiendra pendant cinq jours, rassemblant des chefs d’État et de gouvernement du monde entier.
Les discussions porteront sur des problématiques telles que l’insécurité alimentaire, le changement climatique, le financement du développement et la question de la dette.
Le ministre ougandais des Affaires étrangères, le général Jeje Odong, souligne la nécessité de multilatéralisme et de solidarité pour relever les nombreux défis mondiaux. Cependant, selon l’expert en gouvernance Dany Ayida, le mouvement des non-alignés a perdu de sa pertinence, principalement en raison de la fin de la guerre froide, des changements d’intérêts dans ce monde multipolaire, et de la présence continue de l’ONU en tant que tribune permettant à chaque pays de défendre ses intérêts. Ainsi, les fondements initiaux du mouvement semblent avoir perdu de leur vigueur au fil des années.
Pour rappel, le mouvement des pays non alignés a été établi en 1961 et représente actuellement le deuxième plus grand groupe de nations après les Nations unies, avec 120 membres dont 52 d’Afrique, 39 d’Asie, 26 d’Amérique latine et des Caraïbes et deux pays d’Europe.
Il comprend aussi la Palestine, État non membre de l’ONU, 17 autres pays observateurs et 10 organisations observatrices.
C’est la deuxième fois que l’Ouganda accueille ce sommet après celui de 2008.
Par ailleurs, les participants prendront part, les 21 au 23 janvier, au 3ème Sommet du G77+la Chine, une coalition de pays dont le but est de faire valoir les intérêts économiques de ses membres dans les négociations économiques internationales.