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Sénégal. Les premiers heurts après l’annonce du report de l’élection présidentielle

Ce 4 février à Dakar, des affrontements ont éclaté lorsqu’une manifestation contre le report de la présidentielle a été dispersée par les gendarmes sénégalais à l’aide de gaz lacrymogènes.

Des centaines de personnes, de tous âges, arborant des drapeaux du Sénégal ou revêtant le maillot de l’équipe nationale de football, s’étaient rassemblées dans l’après-midi à un rond-point sur l’un des principaux axes routiers de la capitale, répondant à l’appel de plusieurs candidats.

Les forces de l’ordre, en nombre important, ont réagi en déclenchant un tir nourri de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, puis ont poursuivi les manifestants en fuite à pied ou en pickups dans les quartiers avoisinants, faisant face à des jets de pierres en retour.

Ce sont les premiers heurts consécutifs à l’annonce, samedi, par le président Macky Sall, du report de la présidentielle du 25 février. « Nous sommes sortis pour dire non à cette forfaiture, non à ce coup d’État constitutionnel« , déclare l’un des manifestants, Demba Ba, 36 ans.

Le report de la présidentielle a suscité un tollé et fait craindre un accès de fièvre dans un pays réputé comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, mais qui a connu différents épisodes de troubles meurtriers depuis 2021.  L’annonce a aussi provoqué l’inquiétude à l’étranger.

Il semble que plusieurs candidats d’opposition aient décidé d’ignorer la décision du président Sall de reporter la présidentielle au Sénégal.

L’Union européenne, la France, les États-Unis et la Cédéao ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, appelant à des élections dans les meilleurs délais. C’est la première fois depuis 1963 qu’une présidentielle au suffrage universel direct est reportée au Sénégal.

Le président Sall a invoqué un conflit entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale concernant les candidatures. Une proposition de loi pour un report de six mois doit être examinée par les députés le 5 février, mais son approbation semble incertaine.

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