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En Guinée. Conakry paralysée en raison du début d’une grève générale illimitée.

Les routes sont désertes, les écoles et les commerces sont fermés à Conakry, la capitale de la Guinée, en ce lundi, marquant le début d’une grève générale illimitée. C’est un test pour la junte au pouvoir depuis 2021, selon un correspondant de l’AFP sur place.

Cette grève, lancée à l’appel des centrales syndicales des secteurs public, privé et informel, vise à obtenir plusieurs revendications, notamment la baisse des prix des denrées de première nécessité, la fin de la censure médiatique et la libération d’un syndicaliste de la presse. Elle bénéficie du soutien des principaux partis politiques et de la plupart des organisations de la société civile.

Cette mobilisation intervient dans un contexte de tension sociale croissante, alors que le pays est sans gouvernement depuis la dissolution inattendue de la junte il y a une semaine. Cette dissolution s’est accompagnée du gel des comptes bancaires des membres de la junte et de la confiscation de leurs passeports.

Le mouvement de grève a été largement suivi, transformant Conakry en une ville fantôme. Les routes habituellement animées sont désertes, et les banques, écoles et commerces sont fermés. Même le grand marché de Madina, important pour l’économie de la ville, est vide. Des barricades ont été érigées par des jeunes sur certains axes depuis dimanche soir, bien que la présence policière reste discrète pour le moment.

Cette grève est perçue comme un moyen de faire entendre la voix du peuple face aux autorités. Certains soulignent que les Guinéens souffrent des conditions créées et entretenues par les gouvernants.

Sous la direction du général Mamadi Doumbouya, la contestation est devenue rare en Guinée, malgré les défis économiques et sociaux du pays. La junte a réprimé l’opposition et limité la liberté de la presse, ce qui a suscité des critiques tant au niveau national qu’international.

Malgré les pressions internationales, la junte a annoncé qu’elle resterait au pouvoir jusqu’à ce que des civils élus prennent le relais d’ici la fin de l’année 2024, affirmant qu’elle avait besoin de ce délai pour mettre en œuvre des réformes profondes.

Afp

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