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L’ONU lance un appel à une réforme urgente du système financier mondial

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déploré lors d’une réunion de haut niveau de l’Assemblée générale l’impact dévastateur de la dette sur les économies en développement.

Il a souligné que la gestion de la dette au cours des dernières années a été un désastre, la dette publique mondiale atteignant 313 000 milliards de dollars en 2023, avec des répercussions particulièrement graves dans les économies en développement.

Les coûts élevés de l’emprunt ont contraint de nombreux pays à consacrer une part importante de leurs recettes fiscales au service de la dette, privant ainsi leurs populations de services essentiels comme la santé et l’éducation.

Guterres a critiqué le système actuel comme étant obsolète, dysfonctionnel et injuste pour les pays en développement. Ce débat sur la viabilité de la dette et l’égalité socio-économique s’inscrit dans la première semaine de la durabilité organisée par l’ONU, abordant également des questions telles que le transport durable, le tourisme et l’énergie.

Dennis Francis, Président de la 78e session de l’Assemblée générale, a souligné lors de son discours que les inégalités entre les pays riches et les pays pauvres continuent de s’aggraver, avec 600 millions de personnes estimées rester appauvries d’ici 2030.

Il a critiqué la lenteur des progrès vers les objectifs de développement durable, notant que 10% de la population mondiale détient 76% de la richesse mondiale. Il a également mentionné la possibilité d’un premier trillionnaire d’ici 2030, mais a souligné qu’il faudrait encore 229 ans pour éradiquer la pauvreté.

Le Secrétaire général a renforcé cet appel en soulignant la nécessité d’une planche de salut pour les pays en développement piégés dans les sables mouvants de la dette. Il a rappelé son programme de relance des objectifs de développement durable, proposé en février dernier, visant à obtenir 500 milliards de dollars par an de financement supplémentaire des pays les plus développés pour mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Il a plaidé pour des financements abordables et à long terme, notamment par le biais des banques multilatérales de développement, et a encouragé les créanciers mondiaux à envisager des pauses sur la dette pour les pays vulnérables, avec l’aide des institutions financières internationales pour restructurer leur dette.

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