L’épidémie mondiale de choléra s’aggrave particulièrement en Afrique
L’OMS a récemment alerté sur l’aggravation de l’épidémie de choléra à l’échelle mondiale, attribuant cette escalade à deux principaux facteurs : l’intensification des effets du changement climatique, comme les sécheresses et les inondations, et un manque de financement pour combattre efficacement la maladie.
Depuis janvier 2023, lorsque l’OMS a classé la résurgence du choléra comme une urgence de niveau 3, la situation n’a fait qu’empirer, avec près de 825 000 cas et 5 900 décès signalés dans une trentaine de pays depuis le début de l’année 2023. Rien qu’en mars 2024, plus de 25 000 nouveaux cas ont été signalés dans 16 pays de deux régions de l’OMS.
Les régions de l’Afrique et de la Méditerranée orientale sont particulièrement touchées, avec des chiffres alarmants. Le choléra, transmis principalement par l’eau ou des aliments contaminés, provoque des diarrhées et des vomissements, affectant surtout les enfants.
La crise climatique actuelle, marquée par des sécheresses et des inondations fréquentes en Afrique de l’Est et en Afrique centrale, favorise la propagation de cette maladie. L’Éthiopie et le Zimbabwe sont parmi les pays les plus touchés, enregistrant respectivement 4 009 et 3 588 cas pour le seul mois de mars 2024.
l’OMS a approuvé, au début de cette semaine, une version simplifiée d’un vaccin oral contre le choléra, qui devrait permettre d’augmenter la production totale de ces sérums face à l’explosion des cas dans le monde.
Pour faire face à l’explosion de cas, l’OMS était passée d’une recommandation de deux doses de vaccin à une seule.
Toutefois, les vaccins ne suffiront pas à résoudre le problème souligne l’agence sanitaire mondiale.
Pour l’OMS, « l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène sont les seules solutions durables et à long terme pour mettre fin à l’épidémie de choléra et prévenir d’autres épidémies ».
Par ailleurs, cette crise est gravement entravée par un manque de financement. Depuis 2022, l’OMS a débloqué 16 millions de dollars de ses fonds d’urgence pour la lutte contre le choléra.
Sans une augmentation urgente des fonds, l’OMS cessera d’apporter un soutien essentiel, ce qui mettra davantage de vies en danger dans les 23 pays qui signalent actuellement des flambées épidémiques.