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Afrique du Sud. le président Ramaphosa investi pour un second mandat

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, réélu pour un second mandat mais sans majorité absolue pour son parti au Parlement, est investi mercredi lors d’une cérémonie en grande pompe dans la capitale Pretoria.

M. Ramaphosa, 71 ans, prêtera serment à 11H00 locales (09H00 GMT) au siège du gouvernement devant le président de la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays, les membres du Parlement ainsi que les rois traditionnels des différentes ethnies du pays.

Depuis le début de la matinée, sous un soleil froid d’hiver austral, les invités en costumes traditionnels ou robes de soirée réchauffées d’un manteau ont commencé à arriver au compte-gouttes, accueillis par le spectacle de musiciens et danseurs locaux.

Une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus. Les représentants des partis politiques, des syndicats, de la société civile et les chefs religieux ont également été conviés. Des représentants de l’Union africaine (UA) et des Nations unies ont aussi été invités.

La cérémonie formelle d’investiture sera marquée par 21 coups de canon et un survol de l’armée de l’air.

Chef d’Etat et président du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid, Cyril Ramaphosa est devenu président de la République pour la première fois après la démission de Jacob Zuma en février 2018.

Il a été réélu pour cinq ans par l’Assemblée nationale la semaine dernière, après des élections législatives le 29 mai qui se sont soldées par un revers cuisant pour l’ANC.

Sanctionné dans les urnes dans un climat de pauvreté croissante, de chômage endémique et d’affaires de corruption, le parti historique a perdu pour la première fois sa majorité absolue au Parlement en tombant sous la barre des 50% des voix. Il ne détient plus que 159 des 400 sièges de députés, lesquels élisent le président.

Cyril Ramaphosa a été réélu mais devra diriger un gouvernement de coalition inédit en trente ans de démocratie et partager le pouvoir avec une partie de l’opposition.

Les tractations en vue de la formation du prochain gouvernement sont encore en cours et les spéculations vont bon train sur les portefeuilles qui devront être cédés par l’ANC.

La première formation politique d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), parti libéral encore largement perçu comme blanc et détenant 87 sièges à l’Assemblée, a répondu à l’appel de M. Ramaphosa de former un « gouvernement d’union nationale ».

Tout comme le parti nationaliste zoulou Inkatha Freedom Party (IFP), qui a décroché 17 postes de députés, et deux autres petits partis.

Les radicaux de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF) du turbulent Julius Malema et le parti uMkhonto weSizwe (MK) de l’ex-président devenu inéligible Jacob Zuma se sont de leur côté rapprochés ces derniers jours, promettant chacun d' »écraser » l’alliance gouvernementale « dirigée par des blancs ».

Le MK a indiqué dans un communiqué que ses députés élus n’assisteront pas à « la cérémonie d’investiture grotesque de Cyril Ramaphosa », le qualifiant de « marionnette » aux mains de la DA.

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