La Cedeao craint la « désintégration » après la création d’une confédération par les régimes militaires sahéliens
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exprimé ses préoccupations face à la création de la « Confédération des États sahéliens » par les régimes militaires du Niger, du Mali et du Burkina.
Cette nouvelle confédération, annoncée à Niamey, défie la Cedeao, déjà mise à l’épreuve par les départs de ces trois pays plus tôt cette année. La Cedeao doit aussi faire face à la violence jihadiste et à des problèmes de financement pour une force régionale.
Omar Alieu Touray, chef de la Commission de la Cedeao, a mis en garde contre l’isolement diplomatique et économique des trois pays, ainsi que contre l’aggravation de l’insécurité régionale. Ces pays, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État, ont également rompu avec la France. Ils accusent Paris de manipuler la Cedeao et de ne pas soutenir suffisamment les efforts anti-jihadistes.
Le sommet de la Cedeao à Abuja a discuté du financement d’une force régionale contre le terrorisme et pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Malgré les défis et les désaccords internes, le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a été reconduit à la présidence de la Cedeao.