L’ONU ferme deux importants camps de réfugiés maliens au Niger
L’ONU a annoncé mercredi avoir fermé deux importants camps au Niger abritant des milliers de réfugiés maliens qui vont désormais vivre au sein de la population de la région de Tillabéri (ouest), proche du Mali et théâtre d’attaques jihadistes.
« La fermeture des camps est une idée conjointe » du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) et du gouvernement nigérien « qui a été accélérée l’an dernier avec la détérioration de la situation sécuritaire », a indiqué à l’AFP Benoît Moreno, un responsable du HCR à Niamey.
Pour « le gouvernement nigérien, les camps ne sont pas une solution dans la mesure où il y a des services (publics de base) parallèles et ça isole les gens », a-t-il expliqué. Les camps de réfugiés fermés sont Tabarey Barey et Mangaizé dans l’ouest du Niger, où vivaient 15.000 Maliens ayant fui les violences dans leur pays depuis 2012.
Les pensionnaires ont été déjà transférés dans les villes d’Ayorou et Ouallam (ouest), selon lui.
Benoît Moreno assure que le HCR va s’atteler « à accompagner les réfugiés » afin qu »ils puissent « s’intégrer (à la population locale) en attendant de pouvoir repartir au Mali ».
« Le camp de Tabarey Barey et celui de Mangaizé ont déjà été abandonnés et leurs infrastructures ont été officiellement remises au gouvernement du Niger par le HCR », a affirmé à la radio publique un responsable du ministère de l’Intérieur.
Des maisons seront construites pour les réfugiés et des habitants « vulnérables » de la région en vue de « faciliter l’intégration », a-t-il dit.
Selon l’ONU, le Niger abrite près de 60.000 réfugiés maliens qui avaient fui le nord du Mali tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes. Le Niger doit aussi faire face aux attaques dans l’Est des jihadistes de la nébuleuse Boko Haram.