Mali: la CEDEAO maintient ses sanctions, exige un PM civil
La Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé vendredi de maintenir les sanctions qu’elle a imposées au Mali suite à la mutinerie des militaires, refusant de s’en tenir à l’investiture d’un président de transition et exigeant la nomination rapide d’un premier ministre civil.
Les sanctions « seront levées lorsqu’un premier ministre civil sera nommé », a affirmé le président de la commission du bloc régional, Jean-Claude Kassi Brou, qui donnait lecture à un communiqué, insistant sur « l’importance et l’urgence » de cette nomination.
Le 18 août dernier, le président Ibrahim Boubacar Keïta, 75 ans, avait annoncé sa démission ainsi que la dissolution du parlement et du gouvernement, quelques heures après avoir été arrêté avec plusieurs autres responsables par les militaires.
Dans la foulée, la CEDEAO avait sanctionné le Mali en imposant la fermeture des frontières de ses Etats membres avec ce pays et l’arrêt des flux financiers et commerciaux.
Plus tôt dans la journée, le président de transition, l’ancien ministre de la Défense Bah Ndaw et le vice-président de transition, le colonel Assimi Goïta, président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), ont prêté serment à Bamako devant la Cour suprême lors d’une cérémonie officielle.
Dans son communiqué, la CEDEAO a dit « prendre acte » de l’investiture de M. Ndaw en le félicitant.