Politique migratoire. Le Conseil de l’Europe salue le leadership du Roi Mohammed VI
Le Représentant spécial de la secrétaire générale du Conseil de l’Europe pour les migrations et les réfugiés, Drahoslav Štefánek a salué, mercredi à Strasbourg, le leadership visionnaire et humaniste du Roi Mohammed VI dans le domaine migratoire à l’échelle nationale et continentale.
Lors d’une rencontre avec le consul général du Royaume à Strasbourg, Driss El Kaissi, M. Štefánek a souligné les initiatives du Maroc dans le domaine migratoire. Au début de cette rencontre, les deux responsables ont salué la trajectoire ascendante dans laquelle les relations entre le Maroc et le Conseil de l’Europe se sont inscrites depuis 2012 et se sont félicités des résultats probants du dialogue engagé entre les deux parties, qui s’est encore consolidé dans le cadre du partenariat en cours au titre de la période 2018-2021.
Le Consul général du Royaume a exposé à son interlocuteur, les grandes lignes de la Stratégie nationale d’Immigration et d’Asile initiée sous l’impulsion du Souverain, relevant le caractère global et humaniste de cette politique, qui se veut respectueuse des droits de l’homme et qui s’érige en modèle régional de gestion de la problématique migratoire à la fois responsable et solidaire.
Il s’agit, a-t-il souligné, d’une vision qui puise ses origines dans la mutation fondamentale qu’a connue le Maroc ces dernières années passant ainsi d’une terre d’émigration ou de transit à un territoire d’accueil des migrants.
Les efforts du Maroc, ainsi que la réussite de son approche nationale dans le traitement de la question migratoire, a souligné M. El Kaissi, ont conduit les pays africains frères à confier au Roi Mohammed VI le mandat de « Leader sur la question migratoire » au sein de l’Union Africaine.
La vision Royale, a-t-il expliqué, déclinée dans l’Agenda africain pour la migration, a anticipé l’importance de la connaissance des dynamiques migratoires, à travers la mise en place d’un Observatoire africain des migrations au Maroc, en tant que mécanisme régional de collecte, d’analyse et d’échanges de données, en vue de démystifier certains clichés et stéréotypes sur les migrants africains.
Au sujet de cet aspect d’intégration et de protection des migrants et des réfugiés, le consul général du Maroc a précisé à son interlocuteur que le Royaume est disposé à faire bénéficier le Conseil de l’Europe de son expérience, en mettant en exergue les actions entreprises dans ces domaines, citant à cet effet, l’un des points forts de la stratégie nationale d’immigration et d’asile, à savoir l’ouverture de l’accès des migrants et réfugiés aux services de base, notamment l’éducation, la santé, le logement, la formation professionnelle et l’emploi, ainsi que l’opération exceptionnelle de régularisation de la situation des milliers de migrants en vue de leur assurer une meilleure intégration.
La première phase de ce dispositif a été initiée en décembre 2014 permettant la régularisation de 23.096 migrants sur 27.649. Après le succès de la première campagne, une deuxième phase a été programmée sur Instructions Royales. Ainsi de décembre 2016 à fin 2017, 28.400 demandes de régularisation ont été déposées dont plus de 20.000 demandes approuvées, a rappelé M. El Kaissi.
Outre la régularisation de la situation des migrants, a-t-il poursuivi, le Maroc a également mis à niveau son cadre réglementaire, à travers l’adoption de la loi sur la traite des êtres humains qui donne un nouveau souffle aux différentes actions et mesures entreprises par le Royaume dans le cadre de sa nouvelle politique migratoire. Aussi, deux autres projets de loi sont en cours d’adoption, à savoir le projet de loi 17.71 sur l’entrée et le séjour des étrangers au Maroc et le Projet de loi 17.66 sur les réfugiés.