Mozambique: au moins 33.000 personnes fuient les violences en une semaine
Au moins 33.000 personnes en une semaine ont fui les violences au nord du Mozambique, ravagé depuis trois ans par une insurrection jihadiste, a annoncé mardi l’Organisation internationale pour les migrations des Nations unies (OIM).
Depuis la prise de la ville portuaire stratégique de Mocimboa da Praia en août, dans la province stratégique de Cabo Delgado riche en gaz naturel, les insurgés ont intensifié leurs attaques.
Ces dernières semaines, plusieurs villages ont été attaqués, des dizaines de civils décapités ou kidnappés, dont des enfants et des femmes. Les corps mutilés de 20 personnes ont été retrouvés début novembre.
« Plus de 33.000 personnes sont allées vers le sud au cours de la semaine dernière, la plupart contraints de fuir les récents incidents », explique l’OIM dans un communiqué.
L’organisation estime désormais à plus de 355.000 le nombre total de personnes contraintes de quitter leur maison depuis 2017.
L’ONG ACLED, présente sur le terrain, estime ce chiffre à plus de 400.000 personnes. D’après l’ONG, les violences ont tué au moins 2.000 personnes dont 1.100 civils.