Macron annonce un « ajustement » des troupes au Sahel
Emmanuel Macron a présenté mardi à Brest ses vœux aux armées, en évoquant un « ajustement » des forces françaises au Sahel.
Alors que des voix de plus en plus nombreuses s’interrogent en France sur la poursuite de l’opération Barkhane, huit ans après le début de l’intervention antijihadistes dans la région, il a évoqué une possible redimensionnement des troupes françaises sur place en affirmant que d’ores et déjà « les résultats sont là ».
« Les résultats obtenus par nos forces au Sahel, conjugués à l’intervention plus importante de nos partenaires européens, vont nous permettre d’ajuster notre effort », a-t-il dit, en rappelant que les renforts de 600 hommes décidés l’an dernier étaient « temporaires » et que depuis est entrée en œuvre la force « Takuba » qui réunit plusieurs pays européens.
L’exécutif réfléchit à alléger le nombre de soldats engagés, actuellement autour de 5.100, un sujet qui sera sur la table en février à N’Djaména au sommet du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad). « Je serai présent à N’Djaména pour un nouveau sommet et des décisions structurantes, avec un cap inchangé, la stabilité et la victoire contre le terrorisme », a-t-il dit.
Le chef de l’Etat a salué l’engagement des armées sur plusieurs théâtres d’opérations à l’international et rendu hommages aux onze soldats morts au combat.
Il a aussi espéré que l’arrivée du président américaine Joe Biden marquera un « réengagement » des Etats-Unis au Moyen-Orient et « des décisions structurantes » avec « une prise de conscience de la nature de la lutte contre le terrorisme », notamment en Syrie et en Irak. La France craint une possible résurgence de l’EI en Irak et Syrie.